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F1: Mercedes doit résoudre ses problèmes de pneus au plus vite pour le Grand Prix du Canada

Fortement bousculé par Ferrari depuis le début de la saison 2017 de F1, Mercedes doit régler ses problèmes de pneumatiques, pour l'instant inexpliqués, dès le GP du Canada ce week-end sous peine d'ouvrir une crise plus profonde.

"C'est douloureux, mais nous ne sommes plus les favoris de ce championnat", a commenté Toto Wolff, le Team Principal, à l'issue du GP de Monaco remporté par l'Allemand Sebastian Vettel devant le Finlandais Kimi Raïkkönen.

Le podium monégasque était le quatrième depuis 2013 à ne pas accueillir de pilote Mercedes.

En Principauté, son écurie a non seulement certes perdu la tête du classement des constructeurs, mais aussi et surtout une bonne part de ses illusions.

Si Hamilton, parti en 13e position, est rentré dans les points avec une septième place, pour la deuxième fois en trois courses sa Mercedes a éprouvé de grosses difficultés lorsqu'elle était chaussée de gommes ultra-tendres.

Alors que la marque à l'étoile pensait avoir avancé sur cette problématique durant les essais de Bahreïn mi-avril, le difficile week-end en Principauté l'a ramené à la cruelle vérité.

Soucieux de ne pas laisser Vettel s'échapper au classement, Hamilton aborde avec angoisse Montréal puis Bakou dans 15 jours, deux tracés comportant peu de virages rapides et ne permettant donc pas de porter aisément les pneus à la bonne température.

"Ce qui ne me rassure pas, c'est que nous aurons les mêmes gommes au Canada qu'à Monaco", explique ainsi le Britannique.

Lauda tire la sonnette d'alarme

"Pour l'instant, l'ultra-tendre nous pose un vrai problème, c'est principalement ce que nous devons tenter de résoudre ces jours-ci avec les ingénieurs", annonce-t-il.

"Il s'agit juste d'amener les pneus à la température optimale dans la bonne fenêtre", indique Wolff.

Plus facile à dire qu'à faire tant la perplexité sur ce sujet semble s'être emparé de l'écurie de Brackley.

Dotée d'une belle pointe de vitesse, la W08 se comporte "un peu comme une diva", reconnaît le patron autrichien des Flèches d'argent.

A Singapour en 2015, les Mercedes d'Hamilton et Rosberg, alors bien supérieures, avaient ainsi inexplicablement été incapables de suivre le rythme des Ferrari, tant en qualifications qu'en course.

"Ferrari est capable, contrairement à nous, d'être constant du début à la fin de la course, et leurs deux pilotes ont un rendement identique, qu'il soit bon ou mauvais", analyse Wolff.

Car le Finlandais Valtteri Bottas ne semble pas affligé dans des proportions semblables comparé à son équipier.

"Nous devons trouver une solution", a renchéri Niki Lauda, le président non-exécutif de l'écurie, qui a tiré publiquement la sonnette d'alarme en se fendant d'une prédiction bien pessimiste.

Hamilton en réussite à Montréal

Selon lui, "une chose est claire: Vettel doit abandonner au moins une fois, ou alors c'en est fini" des espoirs de titre d'Hamilton.

"Ferrari est actuellement dans une meilleure dynamique", juge le triple champion du monde (1975, 1977 et 1984), qui a remporté deux titres avec la Scuderia.

La manœuvre consistant à tenter d'apitoyer ses adversaires après trois années de domination écrasante pourrait prêter à sourire alors qu'il reste 14 courses à disputer.

Mais elle révèle un certain mal-être.

Le consultant Eddie Jordan, rapidement rabroué par Wolff, a même émis l'hypothèse que Mercedes préparait un prochain retrait de la F1.

Des motifs d'espoir à court et moyen terme existent évidemment.

D'abord Lewis Hamilton, vainqueur à Montréal l'an passé, se rappelle sans doute que le circuit Gilles-Villeneuve lui réussit très bien puisqu'au total il s'y est imposé à cinq reprises.

Et comme l'explique le pilote de Force India Esteban Ocon à l'AFP: "Mercedes dispose de moyens immenses: ils peuvent complètement changer de voiture s'ils le veulent".

"C'est clair que Ferrari marche bien, mais on arrive sur des circuits où Mercedes va avoir un peu plus l'avantage, donc il faut attendre avant de les enterrer", avertit le Français.

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