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Grand Prix de Hongrie: Ferrari doit se relancer avant les vacances

Actuellement à la peine face à des Mercedes plus rapides, Ferrari doit absolument se relancer ce week-end lors du Grand Prix de Hongrie, pour aborder la pause estivale dans de meilleures conditions.

Etroit et sinueux, le tracé du Hungaroring semble à première vue idéal pour que la Scuderia stoppe l'hémorragie de points qui l'affecte depuis quatre courses.

Toutefois sur un circuit où doubler est particulièrement ardu, tout sera peut-être joué dès les qualifications.

Or, malgré le nouveau règlement technique entré en vigueur cette saison, les Flèches d'argent demeurent bien les plus rapides du point de vue de la vitesse pure puisque sur les dix premiers Grands Prix, elles ont accroché la pole à huit reprises.

Depuis la fin du mois de mai, l'avantage de Mercedes a été régulièrement supérieur à quatre dixièmes: il s'élevait même à plus d'une seconde à Bakou et à six dixièmes à Silverstone.

"Le samedi, nous souffrons trop ce qui fait que nous démarrons nos courses avec du retard, et il n'est pas toujours possible de le rattraper le dimanche", juge Sebastian Vettel.

En Autriche, l'Allemand n'a été devancé que de quatre centièmes de seconde par Valtteri Bottas, un écart plus faible en raison du court tracé du Red Bull Ring.

Largement distancé de 55 unités pour le titre constructeurs, officiellement son objectif prioritaire, Ferrari voit la lutte pour le titre pilotes tourner aussi au vinaigre.

Vettel, leader du championnat, ne compte en effet plus qu'un point d'avance sur Lewis Hamilton (177 contre 176).

Sentant proches les prémices d'une crise, le Team Principal, Maurizio Arrivabene, a demandé à ses troupes une "réaction immédiate" en Hongrie.

"Cela ne sert à rien de se plaindre, il faut s'améliorer rapidement, avec humilité et détermination", a-t-il souligné.

- Une citadelle assiégée -

Le président de Ferrari, Sergio Marchionne, a abondé dans son sens dans une lettre envoyée à l'ensemble du personnel.

La stratégie de communication décidée très tôt cette année, qui confine quasiment au "silenzio stampa", trouve ses limites.

De monolithe inoxydable et sûr de sa force en cas de bon résultats, l'écurie de Maranello se transforme rapidement en citadelle assiégée après plusieurs revers, comme c'est actuellement le cas.

"Mercedes est peut-être un peu plus efficace en terme d'aérodynamisme, mais dans les virages, notre voiture se comporte très bien grâce à son équilibre", assure Vettel.

"Je crois que cette course sera très différente de Silverstone", promet le quadruple champion du monde, qui espère que le tourniquet hongrois lui sera aussi favorable que les rues de Monaco, où Ferrari avait aisément dominé Mercedes.

Depuis l'écart s'est creusé peu à peu en sa défaveur.

Mercedes a profité à plein des évolutions destinées à apprivoiser une monoplace jugée capricieuse en début de saison, en trouvant notamment les bons réglages pour exploiter au mieux les gommes Pirelli.

"Nous avons fait beaucoup d'efforts pour mieux comprendre la combinaison de la voiture avec les pneus", confirme Toto Wolff.

"Ceci dit, j'aimerais voir comment elle va fonctionner à Budapest, avec des vitesses lentes et des températures élevées sur la piste", prévient-il.

Du côté de Ferrari, on laisse entendre que les clarifications réglementaires sur la combustion d'huile en tant que carburant ont été pénalisantes.

Dans ce contexte, l'équipe italienne compte aussi sur une amélioration des performances de son autre pilote, Kimi Räikkönen, pour relever la tête.

Mine de rien, le Finlandais joue gros, lui dont l'avenir est incertain au delà de cette saison, même si une prolongation reste envisagée.

Räikkönen a marqué quasiment moitié moins de points que son équipier (98 pts), et se trouve 5e au classement, derrière Daniel Ricciardo et sa Red Bull.

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