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Gros pneus et ailerons plus larges: voici à quoi ressembleront les F1 en 2017 (vidéo)

On remet les compteurs à zéro? Pour tenter de mettre fin à trois saisons de domination quasi-absolue de l'écurie Mercedes-AMG et ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, la Formule 1 a concocté en 2017 un nouveau règlement technique susceptible de rebattre les cartes. 


Une règlementation taillée pour Red Bull et Ferrari?

C'est l'espoir secret des ingénieurs de Milton Keynes et Maranello, entre autres: que les futures monoplaces modèle 2017, avec leurs gros pneus et leurs gros ailerons, fruits d'une aérodynamique à l'ancienne, permettent de contester enfin la suprématie de Mercedes depuis l'avènement des moteurs V6 turbo hybrides, début 2014. Dans le secret des bureaux d'études, Red Bull et Ferrari ont déjà fait des choix, audacieux ou conservateurs, il y a plusieurs mois. Il faudra pourtant attendre les traditionnels essais d'avant-saison à Barcelone en février pour savoir si l'ordre établi peut être bousculé, et si un retour à l'incertitude sportive peut relancer l'intérêt de la F1. Grâce aussi à des voitures plus difficiles à conduire, c'était l'objectif, et à des pilotes qui vont revenir au centre du jeu.


Pilotes: la nouvelle vague arrive

Le premier sujet de préoccupation, c'est la future cohabitation entre Hamilton et Rosberg, renforcé par son récent sacre mondial, chez Mercedes-AMG. "L'anarchie n'a sa place dans aucune équipe ou société", a ainsi tonné dimanche leur Team Principal Toto Wolff après une nouvelle passe d'armes moyennement réglementaire entre les deux hommes. "On vient de créer un précédent. Saper en public une structure, c'est se placer devant l'équipe. On va regarder tout ça. Je ne sais pas de quel côté la balance va pencher".

Mal déminée, la situation peut pourtant faire imploser l'écurie et/ou permettre à Ferrari ou Red Bull de tirer son épingle du jeu.

Néo-retraités, l'Anglais Jenson Button (McLaren), 36 ans, champion du monde 2009, 305 GP disputés, et le Brésilien Felipe Massa (Williams), 35 ans, 250 GP au compteur, ne verront pas la suite. Un ou deux autres "vieux" devraient les imiter ensuite fin 2017: le Finlandais Kimi Räikkönen, sacré en 2007, et surtout l'Espagnol Fernando Alonso, double champion du monde (2005, 2006), si McLaren ne se remet pas à gagner l'an prochain. Il rêve des 24 Heures du Mans, à haute voix.

Trois "jeunes" pilotes vont donc bénéficier à plein de l'effet Max Verstappen (Red Bull). En gagnant en Espagne au printemps, le Néerlandais de 19 ans a secoué le système. Deux vrais espoirs vont même désormais devenir titulaires: le Belge Stoffel Vandoorne, 24 ans, champion de GP2 l'an dernier, va remplacer Button chez McLaren, et le Français Esteban Ocon, 19 ans, champion de GP3 en 2015 et apprenti chez Manor F1 depuis le mois d'août, est promu chez Force India, 4e du championnat constructeurs, par son employeur Mercedes.

Quant au Canadien Lance Stroll, 18 ans et champion d'Europe de F3, s'il remplace Massa chez Williams, c'est d'abord parce que son papa est très riche. Il a tout à prouver car il n'a jamais couru ou gagné en GP3 ou GP2. Mais il a les moyens de ses ambitions et a pu s'entraîner dans toute l'Europe sur une dizaine de circuits dans une Williams F1 de 2014.


Ecuries: trois championnats pour le prix d'un seul

Il y aura encore trois "courses dans la course" en 2017, pour des raisons purement économiques: le choc des trois écuries de pointe, Mercedes-AMG, Ferrari et Red Bull, dont les budgets (plus de 300 millions d'euros par an), les effectifs (autour de 900 salariés) et les revenus commerciaux sont sans commune mesure avec ceux de leurs rivales; la bagarre du milieu de tableau, avec 150 à 200 millions d'euros, dans laquelle Renault espère rejoindre Force India et Williams, motorisées par Mercedes, et McLaren-Honda; et enfin le combat acharné des petites écuries indépendantes, au budget aussi limité (moins de 100 millions d'euros) que les ambitions, pour des raisons différentes, à savoir Toro Rosso, Haas, Sauber et Manor. Trois catégories bien distinctes qui ne devraient pas évoluer dans l'immédiat, le partage du gâteau commercial étant bloqué jusqu'en 2020 par les Accords Concorde.

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