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Mercedes veut oublier "la sacrée claque" infligée par Ferrari: "Il faut remuer le couteau dans la plaie"

Privée de la première victoire de la saison par Sebastian Vettel et Ferrari au Grand Prix d'Australie fin mars, Mercedes aborde revancharde le second rendez-vous de 2017, le GP de Chine, disputé à Shanghai dimanche.

"Une sacrée claque": c'est ainsi que le directeur exécutif des Flèches d'argent, Toto Wolff, a qualifié la première manche australienne: parti en pole position devant l'Allemand, Lewis Hamilton a perdu la tête suite à un passage prématuré au garage.

Surtout, les monoplaces italiennes ont semblé capables de rivaliser avec les allemandes sur la durée, laissant espérer - enfin - un véritable duel entre constructeurs, rendu possible par la nouvelle réglementation technique entrée en vigueur cette année. "Il faut remuer le couteau dans la plaie, identifier ses faiblesses et y répondre", martèle Wolff avant la seconde explication de la saison. "Nous nous sommes concentrés la semaine passée (sur les nombreux domaines dans lesquels nous pouvons nous améliorer, ndlr). Il ne s'agit pas de s'inspirer de la concurrence mais de bien faire nos devoirs pour maximiser notre performance."

Hamilton, lui, conserve un soutien sans faille de l'Autrichien, malgré un poisson d'avril plutôt osé: l'annonce "à effet immédiat" de sa retraite sur son compte Instagram, comme l'a fait il y a quelques mois son ancien coéquipier Nico Rosberg, cette fois pour de vrai. "Lewis est le meilleur Lewis qu'il m'ait été donné de voir dans les quatre dernières années, à la fois sur et en dehors de la piste. Il est devenu l'un des piliers de cette équipe et l'a prouvé à Melbourne", assure son patron.

Face à un Vettel et à une Scuderia retrouvés, comme en témoigne le succès acquis à Melbourne après dix-huit mois de disette, c'est bien le "meilleur" qu'Hamilton et Mercedes devront donner.


Dépassements scrutés

Il en va de même pour le coéquipier du Britannique, Valtteri Bottas, 3e à Melbourne. Le Finlandais entend se montrer à la hauteur de son prédécesseur Nico Rosberg, qui n'est rien moins que le champion du monde en titre.

Red Bull aussi doit faire ses preuves à Shanghai, après une reprise pour le moins difficile, particulièrement pour l'Australien Daniel Ricciardo: le 3e du championnat du monde 2016 a été contraint à l'abandon après une sortie de piste en qualifications et une série de pépins techniques en course. Le prodige néerlandais Max Verstappen, qui n'a pu faire mieux que 5e à Melbourne, a lui pointé du doigt le manque de puissance, d'adhérence et d'appuis aérodynamiques de sa monoplace.

Les nouveaux bolides créés pour 2017, plus larges et plus performants, seront d'ailleurs à nouveau au centre de tous les regards en Chine. Alors qu'on annonce un gain de cinq secondes au tour par rapport à l'an dernier, le record du tour en course n'a pas été battu à Melbourne, même si Hamilton s'est offert le record absolu du circuit en qualifications. Et la capacité de ces nouvelles voitures à dépasser pose encore question.

A Shanghai, la première course de la saison sur un circuit permanent, qui plus est parmi les plus favorables aux dépassements, devrait apporter plus d'éléments de réponse. L'intérêt sportif, en tous les cas, est là, ce qui fait les affaires du nouveau propriétaire américain Liberty Media, qui s'est donné pour mission de raviver une F1 en perte de vitesse ces dernières années.

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