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A 35 ans, Federer donne une leçon de tennis de 90 minutes au N.10 mondial !

Roger Federer a levé tous les doutes sur son niveau de jeu en balayant le Tchèque Tomas Berdych, 10e joueur mondial, en trois sets 6-2, 6-4, 6-4, au troisième tour de l'Open d'Australie, vendredi à Melbourne.

Et si les six mois passés loin du circuit pour soigner une blessure à un genou l'avaient rajeuni? A 35 ans, Roger Federer a offert un éblouissant festival de tennis offensif. Dix coups droits gagnants, autant de revers, 20 points au filet sur 23 montées, seulement 14 fautes directes du fond du court malgré une prise de risques maximale, pas une seule balle de break à défendre: l'affaire a été pliée en 90 minutes, sous les yeux de son fervent admirateur Rod Laver.

Pourtant ses fans craignaient ce choc précoce avec Berdych, un joueur qui l'avait déjà battu (6 fois sur 22), y compris en Grand Chelem, à l'US Open en 2012 et à Wimbledon en 2010.

D'autant que les deux premiers tours contre des mal classés, l'Autrichien Jürgen Melzer, battu en quatre sets, et l'Américain Noah Rubin, en trois, n'avaient pas été complètement convaincants.

"J'espérais jouer mieux contre des joueurs mieux classés, peut-être parce que je les connais mieux pour les avoir affrontés si souvent. C'est parfois plus facile que contre un qualifié ou un joueur qu'on a peu rencontré", a dit le Suisse, tombé à la 17e place mondial à cause de son interruption.

"Mais à ce point-là, honnêtement, je ne m'y attendais pas, surtout pas à ce score-là. C'est une grande surprise. Du fond du court, je me suis senti mille fois mieux que lors des deux premiers tours", a-t-il ajouté.

Federer avait arrêté sa saison 2016 en juillet, après Wimbledon, pour soigner complètement une blessure au genou. Il avait repris la compétition à la Hopman Cup, un tournoi-exhibition. L'Open d'Australie est sa première compétition officielle de l'année.


"J'imagine que je suis prêt!"


"J'avais fait de bons entraînements, mais ça ne veut pas dire grand-chose. Je suis content d'avoir joué comme ça dans un match aussi costaud. Je me suis senti bien au service, bien en fond de court, bien dans mes mouvements. Tout a bien marché", a dit le Suisse.

Berdych lui-même a préféré en rire en disant qu'il aurait aimé assister au match dans les tribunes plutôt que d'être sur le terrain.

Fort de cette démonstration, Federer peut placer la barre tout en haut, encore plus depuis l'élimination de Novak Djokovic, un événement qui l'a pris par surprise. "Comme tout le monde, j'ai cru jusqu'au bout qu'il allait retourner la situation", a-t-il dit.

Pourquoi pas un 18e titre du Grand Chelem, le cinquième à Melbourne? Prochain obstacle, le Japonais Kei Nishikori, 5e mondial, contre lequel il mène 4 victoires à 2. "J'imagine que je suis prêt!", a dit aux spectateurs, avec un sourire malicieux, ce singulier 17e mondial.

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