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Coupe Davis: France a une opportunité à saisir!

Trois ans après, les tennismen français, guidés par Yannick Noah, sont de retour en finale de la Coupe Davis et recevront la Belgique avec une belle opportunité de soulever le Saladier d'argent, qui s'est refusé jusqu'ici à la génération Tsonga.

Quatre questions autour de l'épilogue de la campagne 2017, programmé du 24 au 26 novembre:

. Pourquoi est-ce une belle occasion?

Parce que la Belgique est "une équipe jouable", comme l'a souligné le capitaine Yannick Noah. Aucun des Belges n'est une star et n'a remporté de trophée majeur alors que la France avait buté sur ce qui se fait de mieux lors de ses deux précédentes finales: la Serbie de Novak Djokovic en 2010 à Belgrade et la Suisse de Roger Federer et Stan Wawrinka en 2014 à Villeneuve-d'Ascq. Il faudra quand même se méfier du N.1 belge David Goffin, qui a intégré pour la première fois le top 10 cette année (10e en février) et a montré, en battant l'Australien Nick Kyrgios, que sa blessure à un genou était derrière lui. Son compatriote Steve Darcis, s'il a aussi atteint son meilleur classement cette année (38e en mai), est moins doué. Mais le Liégeois de 33 ans "adore les ambiances de Coupe Davis" et avait réalisé une performance au premier tour en battant le prodige allemand Alexander Zverev, comme l'a rappelé Jo-Wilfried Tsonga. La paire Ruben Bemelmans-Arthur de Greef, surclassé par les Australiens en demi-finale, présente elle moins de garantie.

. Avec quels Français?

On parle beaucoup de la densité du réservoir "bleu" (7 joueurs dans les 50 premiers mondiaux lundi), mais Noah n'avait pas l'embarras du choix dans le Nord. Gilles Simon n'est que l'ombre de lui-même cette saison (110e à la Race), Gaël Monfils est blessé à un genou et Richard Gasquet, qui court après son meilleur niveau, a préféré se rassurer en participant à un tournoi Challenger, le deuxième échelon du tennis, en Pologne (qu'il a gagné). Jérémy Chardy alias "Monsieur 100%" - 5 matches, 5 victoires en Davis - se mariait ce week-end-là. En l'état actuel des choses, il n'y a pas de raison que Noah ne reconduise pas Tsonga, Lucas Pouille, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut. Mais l'opportunité de remporter enfin un grand titre risque d'en motiver d'autres d'ici fin novembre.

. Dans quelle atmosphère?

L'appel vidéo de Monfils à Noah, en pleine conférence de presse, a eu l'air de détendre tout le monde. Dimanche, le capitaine avait la banane, une image qui contrastait avec celle affichée tout au long du week-end. D'abord "stressé", le guide des campagnes 1991 et 1996 est aussi apparu las et "fatigué". "Je me suis laissé aller à des confidences. On en parle depuis. Il faut que j'apprenne à travailler ma +com'+", a-t-il nuancé. D'habitude très énergique sur le bord du court, il est resté souvent apathique sur la chaise. "Je ne suis pas là pour faire un show", avait-il dit avant le match décisif Tsonga-Lajovic. "Entre nous, quelques mots suffisent", a clarifié Tsonga, dont les rapports avec son capitaine n'ont pas toujours été simples. D'autres tensions existent entre l'équipe et le président de la Fédération française de tennis, Bernard Giudicelli. Mais les deux mois d'ici la finale laissent du temps pour apaiser les choses.

. A quel endroit?

Comme le cahier des charges impose une enceinte d'au minimum 12.000 personnes, les possibilités sont limitées. Paris-Bercy est déjà réservé aux rappeurs d'IAM. La perspective d'un retour au stade (de football) Pierre-Mauroy de Villeneuve-d'Ascq, qui peut rassembler 27.000 spectateurs en configuration tennis, fait rêver Noah. "Il y aura 20.000 Français et 20.000 Belges. Cela ferait une fête incroyable, surtout si on gagne!". Hic: le match de rugby France-Japon doit s'y dérouler ce week-end-là. Autre problème: la proximité de l'enceinte avec la Belgique, dont les supporters pourraient se déplacer en nombre. Une solution de rechange existe avec la "U Arena" de Nanterre, près de Paris, que les Rolling Stones doivent inaugurer le 19 octobre.

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