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David Goffin, d'abord malmené par Kyle Edmund, a renversé une situation compromise après la perte des deux premiers sets pour offrir le premier point de la finale de la Coupe Davis à la Belgique opposée à la Grande-Bretagne, vendredi à Gand.
Goffin s'est imposé 3-6, 1-6, 6-2, 6-1, 6-0, profitant des lacunes physiques de son jeune (20 ans) adversaire en fin de match.
Les Belges mènent donc au score avant le deuxième simple du jour qui oppose le numéro un britannique Andy Murray (N.2 à l'ATP) à Ruben Bemelmans (N.108).
Le leader belge a connu une entame de match compliquée perdant d'entrée les cinq premiers jeux sur la terre battue du Flanders Expo.
Visiblement très tendu, par l'enjeu et peut-être aussi la pression des 13.000 spectateurs ainsi que la présence du Roi et de la Reine de Belgique, Goffin a commis de nombreuses fautes directes.
16e joueur mondial, Goffin (24 ans) partait largement favori face à Edmund (N.100) qui disputait le premier match de Coupe Davis de sa carrière.
Mais le poids de l'événement qualifié "d'historique" par les médias belges a d'abord paralysé le joueur. La Belgique n'a jamais gagné la Coupe Davis et avait perdu sa seule finale disputée il y a 111 ans face aux Îles Britanniques.
"David n'avait pas la bonne attitude. Son langage corporel, épaules rentrées, laissait transparaître de la nervosité", a explique le Français Michaël Llodra, membre de l'encadrement de l'équipe de Belgique.
"A 0-2, il semblait résigné: il a fallu trouver les mots pour le remotiver", a expliqué Llodra.
"C'est le première fois de ma carrière que je gagne un match après avoir été mené 2 sets à 0", a expliqué Goffin.
"J'étais face à un jeune joueur qui jouait de façon libérée. Il lâchait ses coups, c'était compliqué mais j'ai su retourner la situation. J'ai dû sortir de la salle à 0-2 pour prendre l'air et me remettre les idées en place. Tout ce qu'on me demandait, c'était de prendre le point. Je suis super fier de moi", a-t-il ajouté.
L'ambiance est à la fête à Gand même si la finale est entourée de mesures de sécurité drastiques, en raison des menaces d'attentat actuellement en Belgique. Le pays est en état d'alerte, le gouvernement considérant la menace d'attentat comme "sérieuse".
