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Masters: Venus Williams met fin au rêve de Caroline Garcia

Le rêve de Caroline Garcia a pris fin en demi-finale du Masters. C'est l'inusable Américaine Venus Williams qui y a mis un terme, samedi à Singapour, pour effectuer à 37 ans son retour en finale, huit ans après la précédente.

La Lyonnaise de 24 ans a créé un début d'exploit en remportant la première manche au forceps mais a manqué d'énergie pour pouvoir écarter l'ancienne N.1 mondiale (score final: 6-7 (3/7), 6-2, 6-3), qui retrouvera la Danoise Caroline Wozniacki (N.6) dimanche (12h30 françaises) en finale.

Les trois balles de break non concrétisées dans le dernier jeu (0-40) lui trotteront longtemps dans la tête, d'autant que Garcia avait déjà réussi à faire flancher l'Ukrainienne Elina Svitolina (N.4) puis Wozniacki qui avaient toutes deux servi pour le match contre elle lors de la phase de groupes.

Mais l'aînée des sœurs Williams, sept fois titrée en Grand Chelem et la seule parmi les prétendantes à avoir déjà remporté le Masters (2008), gère mieux ces moments cruciaux.

"Queen V" a écarté les trois opportunités, dont la dernière grâce à un ace vérifié par le hawk-eye, et n'a plus laissé la moindre chance à Garcia qui est redescendue de son nuage.

Première Française qualifiée directement pour le Masters depuis Amélie Mauresmo, finaliste en 2006 et lauréate en 2005, elle espérait marcher encore sur les traces de son ancienne capitaine de Fed Cup en soulevant le trophée.

Mais elle pourra se targuer d'avoir franchi plusieurs paliers en fin de saison, elle qui l'avait débutée par une succession de contre-performances puis une blessure au dos et s'était attiré les critiques de ses compatriotes pour avoir renoncé à participer à la campagne 2017 de la Fed Cup.

- Sur les traces de Mauresmo -

En l'espace d'un mois, Garcia est passée dans une autre dimension et a prouvé que le maintien de son père, Louis-Paul, comme entraîneur, était le bon choix. Deux titres consécutifs en Chine, dont un au tournoi de Pékin, l'équivalent d'un Masters 1000 chez les messieurs, lui ont permis d'intégrer pour la première fois le top 10 et de briguer la dernière place pour les "Finales WTA".

L'ancien capitaine des équipes de France Guy Forget estime que le "déclic" est intervenu fin mai à Roland-Garros où Garcia (quart-de-finaliste) était "peut-être dans l'ombre de Kristina Mladenovic".

"C'est probablement l'une des joueuses les plus complètes du circuit. C'est une formidable athlète qui me fait penser à Amélie Mauresmo par moments quand elle est sur le court."

"Elle a une technique extrêmement propre et joue beaucoup plus juste tactiquement. Par le passé, elle n'était pas toujours stable émotionnellement. Là, on a l'impression qu'elle a retrouvé une certaine sérénité", ajoute le directeur du Masters 1000 de Paris-Bercy.

A Singapour, Garcia a fait la démonstration de sa force de caractère. Après des débuts difficiles contre la N.1 mondiale Simona Halep, elle avait renversé deux fois la situation contre Svitolina et Wozniacki avec panache et un sang-froid bluffant dans les instants délicats.

Elle doit maintenant "envisager la victoire dans toutes les compétitions la saison prochaine" selon Forget, y compris dans les tournois du Grand Chelem.

- Halep termine N.1 -

Il faudra compter avec le retour de congé maternité de Serena Williams et la présence, toujours, de la soeur aînée de celle-ci, Venus, qui défie le temps à 37 ans.

Contre Wozniacki, "l'une de (ses) bonnes amies", dimanche en finale, l'Américaine pourra se targuer d'avoir remporté chacune des sept confrontations qu'elle a eues avec la Danoise.

Mais la Scandinave de 27 ans, déjà finaliste en 2010, a évolué à un excellent niveau et a réussi à écarter la N.3 mondiale Karolina Pliskova en deux sets (7-6 (11/9), 6-3). La défaite de la Tchèque a d'ailleurs scellé la première place mondiale que la Roumaine Simona Halep va conserver jusqu'au bout.

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