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Tennis: des évolutions du règlement à l'étude en Grand Chelem

Le Comité du Grand Chelem doit étudier quelques évolutions possibles du règlement comme l'instauration d'un compte à rebours entre les points, l'appel à l'entraîneur à la fin de chaque set ou la réduction du nombre de têtes de série, jeudi à Londres.

"Il s'agira de discussions qui ne déboucheront pas forcément sur des modifications", a tenu à nuancer une source du comité, contactée par l'AFP, en confirmant une partie des débats, à l'ordre du jour de la réunion de fin d'année, évoqués dans le Times vendredi.

Selon le journal britannique, la Fédération internationale (ITF) et les responsables des quatre tournois majeurs - Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon, US Open - vont étudier quelques-unes des innovations testées par l'ATP lors du "Masters des jeunes" (Next Gen) à Milan.

Il s'agit notamment du "no-let" au service, de la possibilité de solliciter à la fin de chaque set les conseils de son coach ou de la diffusion sur écran géant d'un compte à rebours pour que les spectateurs puissent voir le temps restant avant l'engagement du point suivant.

"Nous sommes conscients que le jeu doit évoluer. Plus globalement, la tendance est de vouloir l'accélérer", reconnaît Bernard Giudicelli, président de la Fédération française de tennis qui chapeaute Roland-Garros.

Le +shot clock+ (compte à rebours) expérimenté lors du tournoi juniors de l'US Open cette année, "donnait un certain rythme" et "animait l'échange", estime-t-il.

Le "no-let" sera lui appliqué pour le tournoi juniors de Roland-Garros "en 2018" après évolution du règlement acceptée par la Fédération internationale, ajoute-t-il.

Selon Bernard Giudicelli, il faut en revanche conserver la règle de l'avantage. "Pour moi, le +no-add+ (suppression de l'avantage, en test à Milan), c'est la mort subite du tennis."

Le passage de la durée légale de 20 à 25 secondes entre les points, déjà en vigueur sur le circuit ATP, fera aussi l'objet de discussions jeudi à Londres tout comme la réduction éventuelle de 32 à 16 têtes de séries.

Avec 32 têtes de série, les meilleurs joueurs sont relativement épargnés par le tirage au sort lors des premiers tours et ont de meilleures chances de rallier la seconde semaine (huitièmes de finale). Diviser le nombre par deux changerait la donne.

L'actuel N.1 mondial Rafael Nadal pourrait ainsi affronter d'entrée de jeu le 17e mondial, en l'occurrence l'Américain John Isner.

"Ce ne serait pas un changement de règle, précise-t-on au sein du comité. Les tournois majeurs ont déjà la possibilité selon le règlement d'avoir un minimum de 16 têtes de série dans le tableau."

Interrogés sur les éventuels changements, les deux premiers du classement mondial, Rafael Nadal et Roger Federer, ont exprimé leurs réticences.

"Je ne vois pas grand-chose de mauvais sur notre circuit actuellement qui nécessiterait qu'on le change, tout spécialement pour avoir des sets plus courts. Cela paraît intéressant, mais en même temps, les sets plus longs peuvent parfois vous laisser le temps de prendre de l'avance. C'est parfois plus confortable", a réagi le Suisse, interrogé avant le Masters de Londres.

"On peut travailler sur des choses, mais si tous les points comptent tellement, cela ne laisse plus beaucoup de place pour le reste", a-t-il continué. "Pour être honnête, je n'ai pas envie que le circuit change tellement."

Même idée pour l'Espagnol, qui tient aussi à conserver un sport avec "des traditions" et une "histoire".

"Si on me demande: +Voulez-vous un changement?+ Alors, je réponds: +Non+", a-t-il dit, avant de tempérer. "Je suis N.1 mondial, j'ai réussi beaucoup de choses mais si le jeu a besoin d'être plus attractif pour les amateurs, alors le jeu doit évoluer. (...) Je suis content avec la façon dont est le jeu maintenant, mais peut-être que dans le futur, il faudra faire quelque chose."

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