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Tennis: Pouille rate l'occasion à Monte-Carlo, pas Nadal

Lucas Pouille a manqué une belle occasion de s'inviter en finale d'un Masters 1000, à Monte-Carlo, vaincu par le "terrien" Albert Ramos, alors que Rafael Nadal a fait un pas de géant vers la "Decima", aidé par une grossière erreur d'arbitrage au premier set.

Après Gaël Monfils - Nadal l'an passé, la finale aurait pu être encore franco-espagnole. Mais le grand espoir du tennis hexagonal, 23 ans, a buté sur le gaucher Ramos (6-3, 5-7, 6-1) et sa redoutable frappe de coup droit.

Mis à part en fin de deuxième set, Pouille n'a pas su élever son niveau de jeu. Il n'a "pas très bien servi" et a sombré dans le dernier acte, "gêné" par des douleurs au dos.

C'est dommage pour Pouille et pour le tennis français car la concurrence était tout sauf exacerbée cette année. Roger Federer, le meilleur joueur de ce début de saison, était absent.

Et le trio de tête de l'ATP a quitté, tôt, le tournoi: dès les quarts de finale pour Novak Djokovic (N.2), dès les huitièmes pour Andy Murray (N.1) et Stan Wawrinka (N.3), placés tous deux dans la moitié de tableau de Pouille.

Sur la route du dernier carré, Pouille n'avait, fait rarissime, pas croisé un seul des 25 premiers joueurs mondiaux.

Ramos (24e) ne représentait pas un obstacle infranchissable mais le Catalan est en nets progrès depuis un an sur sa surface de prédilection et en pleine confiance après sa "remontada" à la Barcelonaise contre Murray et son succès dans la foulée contre le Croate Marin Cilic (8e).

"C'est un très bon joueur qui est en pleine forme et joue très bien en ce moment", a souligné Pouille, qui a souffert de la longueur de balle de l'Espagnol.

- Goffin en colère contre l'arbitre -

Un quart de finale à Roland-Garros, un premier titre ATP, sur l'ocre de Bastad, l'an passé, une finale début mars sur la terre de Sao Paulo, voilà maintenant ce "gars normal", comme il se décrit lui-même, en finale d'un Masters 1000.

Ce sera donc un duel 100% espagnol pour la première fois depuis 2011, et le succès de Nadal face à David Ferrer. Pour s'offrir cette 11e finale en Principauté (et la 4e cette saison) le Majorquin a triomphé du Belge David Goffin (6-3, 6-1) lors d'un match gâché par une erreur d'arbitrage.

Goffin dispose d'un break d'avance et vient de remporter le sixième jeu (4-2) sur une frappe trop longue de l'Espagnole, annoncée faute par le juge de ligne, quand l'arbitre principal Cédric Mourier descend de sa chaise.

Il indique une autre marque. "Ben moi je crois que c'est celle-là. Je me trompe (peut-être) mais...", tente-t-il de se justifier devant un Belge consterné, avant d'attribuer le point à Nadal.

"Tu fais la même chose contre (Viktor) Troicki à Rome. Tu n'oses pas changer d'avis", lui reproche Goffin, en évoquant un match en 2013 où une décision du même arbitre avait fait débat, lors d'un échange filmé par Canal +.

Goffin ne peut pas faire appel "hawk eye" car la technologie n'est pas utilisée sur terre battue. Mais une vidéo montrera que la balle était dehors d'une dizaine de centimètres.

La partie reprend, Goffin se calme mais Nadal égalise (3-3). L'Espagnol monte alors en puissance et ne lâchera plus qu'un seul jeu.

Goffin n'en voulait pas à "l'un des plus gentils et fair-play du circuit", qui "n'y est pour rien", mais à l'arbitre. "J'ai bien vu dans ses yeux qu'il n'était pas sûr de lui", commentera le Belge, incapable de revenir dans la partie.

"Cela ne l'a pas aidé c'est sûr, mais un point ne change pas tout", a dit Nadal, après avoir revu Goffin dans les vestiaires où les deux joueurs ont parlé de tout "sauf de cela".

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