Accueil Actu

Tennis: Nadal-Federer, vrai ou faux suspense pour le trône de N.1?

Roger Federer a-t-il les moyens de détrôner Rafael Nadal en fin de saison? L'espoir est très réduit mais encore permis pour le Suisse qui devra réaliser un sans-faute et compter sur des contre-performances de son grand rival.

En dominant pour la quatrième fois de l'année l'Espagnol, dimanche en finale du Masters 1000 de Shanghai (6-4, 6-3), le Suisse a comblé une partie de son retard. Mais Nadal a de la marge, avec 1960 points d'avance lundi à la "Race".

Comme l'a justement dit Federer, le Majorquin est "tout proche" de terminer l'année à la première place, pour la quatrième fois de sa carrière après 2008, 2010 et 2013.

Mais il reste encore 3.000 points à prendre lors des trois tournois où les deux géants sont engagés: 500 sur les terres de Federer à Bâle (23-29 octobre), 1000 à Paris-Bercy (30 octobre - 5 novembre) et 1.500 lors du "Tournoi des maîtres" (12-19 novembre) à Londres.

Même en gagnant tout, l'homme aux 19 titres du Grand Chelem ne serait pas assuré de remonter sur le trône, ce qui serait une première depuis cinq ans. Nadal pourrait l'en empêcher par exemple avec une finale à Paris-Bercy (600 points) puis trois victoires lors de la phase de poules du Masters (600 points).

- Le genou de Nadal -

Sachant cela, l'Espagnol a peut-être tout intérêt d'éviter le déplacement à Bâle, où Federer a triomphé sept fois entre 2006 et 2015, afin de préserver son genou droit.

Il a joué avec un strapping dimanche et n'a pas semblé au top de sa forme, même s'il a balayé la question en conférence de presse. "Je n'ai pas envie d'en parler désolé. Parler de cela après une finale perdue n'est pas le bon moment."

Les surfaces rapides ont tendance à mettre à rude épreuve les articulations du Majorquin. Cette fragilité aux genoux l'avait éloigné des courts pendant sept mois entre juillet 2012 et février 2013 avant de réussir - déjà - un incroyable come-back.

Il ne savait pas, dimanche, s'il ferait le voyage à Bâle. "J'ai besoin d'y réfléchir." Sans lui, la concurrence baisserait d'un gros cran pour Federer dans sa quête d'un huitième trophée dans sa ville.

Parmi les autres principaux prétendants doivent figurer le Croate Marin Cilic et l'Argentin Juan Martin Del Potro qui l'avait battu deux fois de suite en finale sur ses terres en 2012 et 2013.

A Shanghai samedi, il lui a tenu la dragée haute en demi-finales, empochant le premier set avant que "RF" ne renverse la situation (3-6, 6-3, 6-3).

- Le dos de Federer -

Comme pour Nadal, la question du physique peut se poser pour Federer, rattrapé par ses problèmes de dos en août à Montréal où il n'avait pas pu donner sa pleine mesure en finale contre l'Allemand Alexander Zverev (défaite 6-3, 6-4).

Deux semaines de récupération n'avaient pas été suffisantes pour lui permettre de revenir au top lors de l'US Open où Del Potro l'avait éliminé en quarts de finale. "J'aurais eu peut-être besoin d'une semaine supplémentaire", a affirmé à ce propos l'intéressé dimanche. "Les deux premiers matches du tournoi en cinq sets ont pesé sur mon corps. Je ne pouvais pas joué librement."

A 36 ans, Federer a déjà réussi une année prodigieuse au même titre que son vieux rival Nadal. Il a conquis six titres dont l'Open d'Australie et Wimbledon alors que son précédent succès en Grand Chelem remontait à... 2012 à Londres.

Si son dos est épargné et s'il conserve le niveau affiché à Shanghai, Federer a les moyens d'entretenir le suspense dans la course à la place de N.1. Cela fait beaucoup de si mais la fin d'année tennistique n'en serait que plus palpitante.

À la une

Sélectionné pour vous