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Cyclisme: Ferrand-Prévot a confiance mais aussi "un peu peur" avant les Mondiaux

En reconstruction après l'échec cinglant des JO de Rio, Pauline Ferrand-Prévot affirme viser samedi un nouveau titre de championne du monde à Bergen (Norvège) tout en reconnaissant "avoir un peu peur".

"Je pense être dans de bonnes dispositions", avance la Champenoise, amaigrie et affûtée après sa récente troisième place aux Mondiaux de VTT en Australie. "Depuis le mois de juillet, je sens que je vais de mieux en mieux, je suis contente d'arriver à ce niveau-là."

Le cauchemar de Rio (26e de la course en ligne, abandon en VTT), si loin de ses espérances, est-il surmonté ? "J'ai passé des mois assez compliqués, j'étais tellement mal. Mais je ne regrette rien, j'ai énormément appris."

Après Rio, la jeune femme (25 ans) a voulu "faire le point" sur sa vie: "J'ai vu que ça me manquait, que ma vie était sur un vélo, je me suis remise en selle et j'ai travaillé."

"C'est tellement dur le vélo", dit-elle. "Il y a eu pas mal de moments où je me suis dit 'je préfère arrêter'. Cela peut paraître prétentieux mais je ne fais pas de vélo pour faire 20e en Coupe du monde VTT. Arrêter aurait été la solution de facilité. Mais j'aime la difficulté, j'ai tendance à choisir les chemins les plus compliqués dans ce que je fais. C'est revenu petit à petit. J'ai eu un déclic en juillet, je suis passé de la 15e place à la 2e en Coupe du monde VTT."

- "Je ne dois rien à personne" -

Sur la route aussi, la Champenoise qui court cette année pour l'équipe Canyon est revenue à l'avant. Deuxième fin août du GP de Plouay (derrière l'ex-championne du monde britannique Lizzie Deignan, née Armitstead), elle a retrouvé confiance.

De là à gagner samedi le championnat du monde à Bergen (152,8 km) ? "Je pense sincèrement que j'ai ma chance, j'ai tout fait pour être prête", répond-elle. "Ca va vraiment se jouer à la fraîcheur physique et au mental, c'est pour cela que je pense être parmi les prétendantes."

Pour autant, "PFP" avoue ses doutes: "Je ne sais pas si je serai capable d'assumer dès maintenant un maillot de championne du monde. C'est un peu bizarre de dire cela étant donné que je veux absolument gagner mais ça me fait un peu peur. J'ai déjà eu trois maillots de championne du monde (route, VTT, cyclo-cross), c'est un gros changement. Je ne sais pas si je suis prête."

L'orgueil la pousse à vouloir se prouver à elle-même - "pas aux autres", insiste-t-elle - qu'elle est redevenue une championne.

"Je me suis beaucoup occupée de ce que pouvaient dire les gens, notamment après Rio. C'est pour cela que j'ai été énormément blessée", reconnaît-elle. "Maintenant, ce que je fais, je le fais pour moi et mes proches, je n'ai rien à prouver à personne, je ne dois rien à personne."

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