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Cyclisme: Pinot se rapproche du podium lors de la 18e étape du Giro

Thibaut Pinot s'est rapproché du podium du Giro dans la 18e étape contrôlée par le porteur du maillot rose, le Néerlandais Tom Dumoulin, jeudi, à Ortisei, dans le massif des Dolomites.

"Je suis content même si j'échoue pour la victoire d'étape", a réagi le Français de l'équipe FDJ, qui avait souffert mardi dans l'étape du Stelvio.

Cette fois, Pinot a bénéficié de la neutralisation des trois candidats à la victoire dans les tout derniers kilomètres. Dumoulin, manifestement supérieur, a demandé à ses deux rivaux directs, le Colombien Nairo Quintana et l'Italien Vincenzo Nibali, de collaborer. Devant leur refus, il a laissé partir ses autres adversaires, Pinot en premier lieu.

En 4 kilomètres, le Franc-Comtois, en compagnie de l'Italien Domenico Pozzovivo, a repris pas moins de 58 secondes aux trois favoris du Giro sur les faux-plats montant vers Ortisei. Il a même eu les deux rescapés de la principale échappée du jour (Van Garderen, Landa) en point de mire. Mais il a échoué à 8 secondes.

Pour le gain de l'étape, l'Américain Tejay Van Garderen a disposé de l'Espagnol Mikel Landa, déjà deuxième mardi dans l'étape de Bormio derrière Nibali. "TVG", qui a renoncé à ses ambitions de classement général dans le Giro auquel il participe pour la première fois, a gagné pour la première fois de sa carrière une étape de grand tour.

Au pied des murailles verticales des Dolomites, à la fine architecture de calcaire, Dumoulin a maîtrisé la situation de façon impressionnante, arrogante presque. Il s'est retrouvé tôt esseulé, sans équipier, à 57 kilomètres de l'arrivée mais il a misé tactiquement sur les rivalités de ses adversaires.

- Quintana en échec -

Quintana est passé deux fois à l'attaque. Son premier démarrage dans le Gardena, la troisième des cinq ascensions du jour, lui a permis de prendre 20 secondes d'avance mais Dumoulin est revenu au train au sommet, sans s'affoler. Sa seconde offensive a été encore plus brève dans l'ultime montée.

Au contraire, Dumoulin a joué avec ses rivaux. Il s'est laissé décrocher pour observer les uns et les autres, à la façon du Danois Bjarne Riis dans la montée d'Hautacam au Tour de France 1996. Il a ensuite accéléré avant -à la différence de Riis- de couper son effort. Sans chercher davantage par rapport à Quintana et Nibali, qu'il considère visiblement pour ses seuls concurrents en vue de la victoire, dimanche, au terme du "chrono" de Milan.

"Je n'ai pas compris leur tactique", a commenté à l'arrivée le grand Néerlandais (1,86 m). "Ils m'ont marqué tandis que d'autres ont repris du temps. Ils n'ont pas travaillé. Pinot est plus fort qu'eux dans un contre-la-montre plat. S'ils continuent à courir sur moi, j'espère qu'ils perdront leur place sur le podium".

Vendredi, la 19e étape relie San Candido à Piancavallo sur un parcours de 191 kilomètres qui se termine par une dure ascension de 15,4 kilomètres à 7,3 %.

"C'est un final difficile", a estimé Quintana après son échec d'Ortisei: "On a appliqué le plan qui était prévu. J'ai essayé plusieurs fois mais Dumoulin a répondu. J'attendais beaucoup. Je suis déçu."

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