Accueil Actu

Mondiaux de cyclisme: Cosnefroy poursuit la série française avec son titre espoirs

Benoît Cosnefroy, un Manchois de 21 ans, a poursuivi la série des succès français dans la course espoirs des Mondiaux de cyclisme, vendredi, sur le parcours norvégien de Bergen.

Cosnefroy, qui est passé professionnel cet été dans l'équipe AG2R La Mondiale, est le quatrième Français à gagner cette course réservée aux moins de 23 ans, après Romain Sicard (2009), Arnaud Démare (2011) et Kévin Ledanois (2015).

A l'arrivée des 191 kilomètres, Cosnefroy a réglé au sprint son compagnon d'échappée, l'Allemand Lennard Kämna, un rouleur champion du monde par équipes avec la Sunweb dimanche dernier.

Le premier peloton, réglé par le Danois Michael Svendgaard, a échoué à 3 secondes des deux coureurs au terme des 191 kilomètres.

"Pierre-Yves Chatelon (l'entraîneur français) voulait qu'on joue la gagne. J'ai hésité à faire la descente mais je suis dit, 'je ne veux pas avoir de regrets', et j'y suis allé", a raconté le vainqueur qui est sorti du peloton à 8 kilomètres de l'arrivée pour rejoindre Kämna.

"Je ne savais pas s'il y avait un gars devant puis j'ai vu la moto. Après avoir rejoint Kämna, j'ai craint d'en faire trop, j'ai roulé un peu plus que lui, j'ai eu peur de faire deux(ième)", a expliqué le nouveau champion du monde.

- Attaquant et puncheur -

Cosnefroy a été échaudé en effet par une série de deuxièmes places (championnats de France amateurs puis espoirs 2016, championnat d'Europe espoirs 2017). Paradoxalement, il a concrétisé sans attendre chez les professionnels en gagnant dimanche dernier le GP d'Isbergues, quelques semaines seulement après avoir rejoint l'élite.

Pour l'anecdote, son prédécesseur au palmarès, le Norvégien Kristoffer Halvorsen, débordé cette fois à domicile, avait lui gagné à Isbergues quelques jours avant de s'imposer dans la course arc-en-ciel à Doha.

"Je ne veux pas comparer par rapport à Halvorsen, qui gagne au sprint. A Isbergues, j'ai gagné en prenant l'échappée du jour. Ce n'était pas le même scénario (qu'à Bergen)", a estimé le natif de Cherbourg, qui a débuté dans des clubs normands avant de rejoindre Chambéry cyclisme formation et intégrer la formation dont Romain Bardet est le chef de file. "C'est un exemple", dit-il à propos de son coéquipier auvergnat, troisième du Tour de France.

"Gagner, j'y pensais depuis un moment mais de là à le faire, c'est complètement fou", s'est réjoui Cosnefroy en remerciant ses coéquipiers, notamment Valentin Madouas présent à l'avant de la course dans la dernière côte: "Il m'a servi de point d'appui."

De caractère pondéré, porté vers l'analyse, le jeune homme, qui a suivi des études post-bac, attend pour se définir, même s'il reconnaît miser sur son punch dans les arrivées en côte: "Je me défends un peu sur plusieurs types de terrain. J'ai des qualités de puncheur, d'attaquant." A Bergen, le peloton l'a vérifié à ses dépens.

À la une

Sélectionné pour vous