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Paris-Nice: Contador postule toujours dix ans après

Dix ans après son premier succès, Alberto Contador postule encore à la victoire dans Paris-Nice qui débute dimanche (13h10) à Bois d'Arcy par une étape favorable aux sprinteurs réunis pour le coup d'envoi des grandes courses par étapes.

L'Espagnol, âgé de 34 ans, a une revanche à prendre après l'édition 2016 qu'il a laissé échapper pour 4 secondes seulement au profit du Britannique Geraint Thomas, absent cette fois.

Au départ de cette 75e édition, le double vainqueur (2007 et 2010) est généralement désigné favori au bénéfice de ses qualités d'attaquant et de grimpeur. Samedi, la "course au soleil" atteindra le point le plus haut de son histoire, au col de la Couillole, à 1678 mètres d'altitude, après une longue montée de 15,7 kilomètres à 7,1 % de pente.

"Contador est le numéro un", estime Yvon Ledanois, directeur sportif de l'Australien Richie Porte, lui aussi double lauréat de Paris-Nice (2013 et 2015).

Serait-ce pour reporter les responsabilités sur l'Espagnol, ex-vainqueur du Tour ? Yvon Ledanois soutient: "Richie vient pour gagner mais il n'a plus couru depuis fin janvier et a eu une phase de décompression. Paris-Nice est une étape importante pour lui mais il est focalisé sur le Tour alors que Contador est revanchard, il aurait mérité de gagner l'an dernier."

Si les trois dernières étapes dans l'arrière-pays azuréen s'annoncent déterminantes, un rendez-vous crucial est déjà programmé mercredi au Mont Brouilly, dans les vignobles du Beaujolais. Le contre-la-montre individuel de 14,5 kilomètres se conclut par une montée de 3 kilomètres (à 7,7 %) après les trois premières journées dessinées pour les sprinteurs venus nombreux présents au sein des 22 équipes.

- Changement en vue -

Dès dimanche, l'explication est annoncée entre les plus rapides du peloton (Kittel, Greipel, Bouhanni, Démare, Degenkolb, Matthews, Kristoff, Groenewegen, Coquard, Cort Nielsen, Swift, Colbrelli, McLay) bien qu'une petite côte avant la flamme rouge du dernier kilomètre puisse compliquer le final.

A l'exception du Britannique Mark Cavendish, le gotha du sprint est réuni et la plupart des spécialistes ont aussi en tête Milan-Sanremo, la première classique de la saison (18 mars) qui a souri ces dernières années aux hommes sortant de Paris-Nice.

Pour le classement général, le choix est loin de se cantonner à Contador et Porte malgré le forfait de l'Espagnol Alejandro Valverde. Romain Bardet, le deuxième du Tour de France 2016, entend se tester même si la course ne lui a jamais vraiment réussi. Deux autres Français, Tony Gallopin et surtout Julian Alaphilippe, ont aussi le profil pour jouer les trouble-fête.

Le scénario du récent Tour d'Abou Dhabi, où le marquage entre les favoris a laissé la voie libre à leurs adversaires, autorise quelques autres à espérer. Attention surtout à Ilnur Zakarin, le Russe deuxième à Abou Dhabi qui avait gagné l'an passé l'étape arrivant au sommet de la Madone d'Utelle.

A Nice, où le site traditionnel d'arrivée sur la Promenade des Anglais a été délaissé à la suite de la tragédie du 14 juillet dernier encore dans toutes les mémoires, le podium risque fort d'être renouvelé.

Sky, l'équipe britannique victorieuse de quatre des cinq dernières éditions, s'en remettra cette fois au nouveau champion de Colombie Sergio Henao, habituellement cantonné au rôle de lieutenant.

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