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Tour d'Espagne: Alaphilippe est de retour, Froome est bien là

Quelle revanche pour Julian Alaphilippe! Le Français, revenu d'une grave blessure, a décroché son premier succès en Grand Tour samedi sur la 8e étape du Tour d'Espagne à Xorret de Cati (sud-est), où Chris Froome a impressionné et conforté son maillot de leader.

Opéré du genou droit au printemps, le puncheur auvergnat avait été contraint de déclarer forfait pour les classiques ardennaises et le Tour de France, ses deux grands objectifs. Et le retour au premier plan réussi samedi n'en est que plus savoureux pour lui.

Issu d'un groupe de 21 échappés, Alaphilippe (25 ans) a survécu aux attaques du Polonais Rafal Majka dans la rude ascension finale (1re catégorie) avant de s'imposer au sprint au bas de la descente. Le Slovène Jan Polanc (UAE) a terminé deuxième et Majka (Bora-Hansgrohe) troisième.

Dans le final, personne n'a résisté à la pointe de vitesse du coureur de Montluçon, qui a pu savourer, bras en croix, en franchissant la ligne.

"Je reviens un peu de loin, cela a été une saison particulière pour moi. De revenir à mon meilleur niveau ici, je suis super content", s'est réjoui le Français. "J'ai pris le temps de me soigner après l'opération, la rééducation a été très longue pour retrouver une condition normale."

- Barguil exclu -

Vainqueur d'étape à Paris-Nice et 3e de Milan-Sanremo en début de saison, Alaphilippe n'avait jusque-là jamais levé les bras sur une course de trois semaines. Il succède à un autre Français, David Moncoutié, vainqueur à Xorret de Cati en 2010 sur la Vuelta.

C'est la troisième victoire d'étape sur huit possibles pour l'équipe belge Quick-step depuis le début de cette Vuelta après celles obtenues par Yves Lampaert (2e étape) et Matteo Trentin (4e).

Alaphilippe avait d'ores et déjà tenté sa chance lors de la 5e étape mercredi (7e à l'arrivée) et le succès obtenu samedi récompense sa capacité de résistance dans une Vuelta rendue difficile par les fortes chaleurs.

"Je ne m'attendais pas à gagner l'étape aujourd'hui. Pour moi, les choses ont été un peu compliquées depuis deux ou trois jours, donc c'est une bonne chose", a-t-il commenté, reconnaissant qu'il pensait davantage briller sur l'étape de dimanche.

Si l'Auvergnat avait le sourire, un autre Français faisait grise mine samedi: Warren Barguil a été exclu de la course par son équipe Sunweb pour n'avoir pas aidé son leader, le Néerlandais Wilco Kelderman, victime d'une crevaison vendredi. Une sanction rare que le Breton, meilleur grimpeur du dernier Tour de France, a dit ne pas comprendre, alors qu'il doit rejoindre l'an prochain l'équipe française Fortuneo.

- Froome en patron -

Chez les favoris, le patron, c'est Froome: arrivé à plus d'une minute du trio de tête, le maillot rouge britannique a pour sa part marqué les esprits en faisant exploser ses rivaux dans la dernière ascension.

"Je n'avais pas besoin d'attaquer mais je me sentais bien et je voulais tirer profit de mes bonnes jambes", a dit le quadruple vainqueur du Tour de France.

Leader avec désormais 28 secondes d'avance sur son dauphin, le Colombien Johan Esteban Chaves (Orica), Froome (Sky) a repoussé ses principaux rivaux de 17 secondes samedi. A l'exception notable de l'Espagnol Alberto Contador (Trek), le seul à être parvenu à le suivre.

Pour la toute dernière course de sa carrière, le Madrilène semble monter en puissance et il est remonté samedi à la 17e place du général (à 3 min 10 sec), regrettant les 2 min 30 sec lâchées lundi en Andorre à cause de problèmes gastriques.

"C'est la preuve que je suis en forme, mais on n'a pas encore gravi les grands cols", a-t-il analysé.

Pour la 9e étape dimanche, place à l'ascension finale vers la Cumbre del Sol, qui avait été si spectaculaire en 2015 lors d'un mano a mano Chris Froome-Tom Dumoulin remporté par le Néerlandais.

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