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Tour d'Italie: Dumoulin en haut, Pinot au pied du podium

Thibaut Pinot a bouclé le Giro, dimanche, à Milan, au pied du podium, à distance de Tom Dumoulin, premier Néerlandais vainqueur du Tour d'Italie en 100 éditions de la course rose.

Le second contre-la-montre, long de 29,3 kilomètres entre l'autodrome de Monza et le Duomo de Milan, a coûté sa place dans les trois premiers au Franc-Comtois de la FDJ. Bien qu'il ait concédé moins de temps que lors du premier "chrono" du Giro, Pinot a lâché près d'une minute et demie à Dumoulin, deuxième de l'étape derrière son compatriote Jos van Emden.

"A chaud, je suis déçu", a reconnu le champion de France du contre-la-montre, devancé dans l'exercice par l'Italien Vincenzo Nibali et même par le Colombien Nairo Quintana, prototype du grimpeur.

Quintana, qui portait depuis vendredi le maillot rose, s'est surpassé dans le final tracé dans les artères de Milan. Mais il s'est finalement incliné pour 31 secondes face à Dumoulin, lauréat pour la première fois d'un grand tour à l'âge de 26 ans. Les Pays-Bas attendaient ça depuis 37 ans et le succès de Joop Zoetemelk dans le Tour de France (1980) !

- Une centième édition très indécise -

Avant le contre-la-montre final, quatre coureurs se tenaient encore en seulement 53 secondes. Car le Giro s'est joué dans les derniers jours après deux premières semaines dominées par Dumoulin malgré le succès d'étape de Quintana, aérien au Blockhaus (sud-est).

Le Néerlandais, très supérieur dans le premier contre-la-montre en Ombrie, s'est aussi affirmé dans les montées (victoire d'étape à Oropa). Il n'a commencé à perdre du temps que dans l'étape-reine, mardi dernier, à cause d'un problème intestinal qui l'a obligé à faire une pause-toilette en mondiovision, au pied du Stelvio.

Les jours suivants, Dumoulin a limité la perte de temps mais a dû laisser le maillot rose à deux jours de l'arrivée au profit de Quintana, le premier favori au départ le 5 mai en Sardaigne.

Quintana, vainqueur en 2014, et Nibali, deux fois victorieux du Giro (2013 et 2016), ont échoué à faire la différence dans la dernière étape de montagne gagnée samedi par Pinot. Avant le "chrono" décisif de Milan favorable à Dumoulin qui a distancé Nibali de 54 secondes et Quintana de 1 min 24 sec.

- Des perspectives pour Pinot -

Quatrième du Giro et vainqueur d'une étape de prestige à la veille de l'arrivée, Pinot n'a pas complètement atteint son objectif du départ. "Mon bilan est bon", a estimé le Franc-Comtois en se déclarant "content" malgré la déception finale, dans la moiteur estivale de Milan où la foule des touristes se mêlait aux supporters des coureurs.

Troisième du Tour de France 2014 avant d'enchaîner hauts (étape de l'Alpe d'Huez en 2015) et bas dans la Grande Boucle (abandon en 2016), le grimpeur de Mélisey, bourgade tranquille de la Haute-Saône, s'est remis sur une trajectoire ascendante. "Il y a des choses positives, c'est important pour l'avenir", estime-t-il à juste titre à la fin du Giro.

Affaibli par un refroidissement de la fin de la deuxième semaine jusqu'à l'étape du Stelvio, le Français a su remonter la pente pour rester dans la course au maillot rose jusqu'au dernier jour. Il affirme avoir "beaucoup appris dans ce Giro".

Le manager de la FDJ, Marc Madiot, ne dit pas autre chose: "Il a été très mal pendant trois-quatre jours et il a su se mettre minable. Un jour ou l'autre, il gagnera un grand tour." Pinot fête lundi son 27e anniversaire.

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