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Tour d'Oman: avant les pavés, la plage... pour les Flahutes

Les Belges Greg Van Avermaet et Tom Boonen, appelés à jouer les premiers rôles lors de la campagne flandrienne, avec en point d'orgue Paris-Roubaix, s'affûtent sous le chaud soleil d'Oman là où d'autres ont choisi de rester en Europe.

"J'ai toujours préféré me préparer dans de bonnes conditions climatiques", explique Boonen qui a été "contrarié" par l'annulation du Tour du Qatar, sa course de préparation fétiche où il a signé plus de vingt succès d'étapes.

"L'enchaînement Qatar/Oman me permettait d'arriver parfaitement affûté pour aborder la saison des classiques", explique le coureur de 36 ans, qui mettra un terme à sa carrière dans l'Enfer du Nord.

Une course qu'il espère remporter pour la 5e fois, ce qui en ferait l'unique détenteur du record de victoires.

L'ancien champion du monde a donc changé son programme habituel en optant en janvier pour le Tour de San Luis en Argentine.

"C'est une course importante pour les Sud-Américains. Ca attaque tous les jours. Cela m'a permis de constater que ma préparation a été bonne. Je monte en puissance, j'espère être à 100% pour les trois dernières semaines de ma carrière", note Boonen, vainqueur d'une étape.

- "Gagner où l'on m'attends" -

Avant de débarquer dans le Sultanat, Greg Van Avermaet a lui opté pour le Tour de Valence, "une course pas trop exigeante, parfaite pour une reprise".

Le champion olympique s'inquiète un peu pour sa condition, après un début d'hiver perturbé par une fracture du péroné gauche. "Je suis bien mais pas super", note le champion olympique qui débutera sa saison flandrienne lors du Nieuwsblad, le 26 février.

"C'est une course que l'on peut gagner même sans être à 100%", assure-t-il.

Mais le grand objectif du champion olympique, c'est le Tour des Flandres.

Le Ronde est l'obsession du coureur BMC. Car si son palmarès est consistant, il ne mentionne toujours aucun monument.

"J'ai gagné là où on ne m'attendais pas. A Rio, où le parcours était soi-disant trop dur pour moi. Sur une étape du Tour (à Rodez) en battant Sagan lors d'une arrivée qui lui convenait pourtant mieux, souligne le Belge. J'espère maintenant gagner où l'on m'attend".

Longtemps cantonné dans places d'honneur sur les grandes courses, Van Avermaet semble désormais à même d'en décrocher une belle.

"J'ai effectivement eu un déclic quand j'ai battu Sagan il y a deux ans sur le Tour. Et l'or olympique a fini de renforcer ma confiance", explique-t-il. Et, surtout, j'ai un peu changé ma façon de courir. J'essaie d'être plus intelligent, de perdre moins d'énergie dans des efforts parfois inutiles".

Van Avermaet s'est aussi débarrassé du "complexe" Philippe Gilbert. Lorsque les deux hommes roulaient ensemble chez BMC (Gilbert à rejoint Quick Step Floors cet hiver), le Flamand a longtemps entretenu un complexe d'infériorité par rapport au Wallon.

Cette fois, sur les classiques, Van Avermaet sera seul leader. Il pourrait même être tenté d'aller défier son ex-équipier au printemps prochain sur ses terres de prédilection en disputant Liège-Bastogne-Liège. Mais avant cela, il y aura le Ronde.

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