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Tour d'Oman: pour Bardet, "le maître-mot, c'est la patience"

Le Français Romain Bardet, déçu par son résultat à Oman (6e au général) mais davantage inquiet par son adaptation difficile à la chaleur que par sa condition, réclame de la patience et fera un premier bilan après Paris-Nice (5-12 mars).

"Le maître-mot, c'est la patience", a dit à l'AFP le 2e du dernier Tour de France.

QUESTION: Romain, vous sembliez très déçu par votre résultat (10e) samedi au sommet de la Montagne verte. Vous avez digéré depuis ?

REPONSE: "Je suis un compétiteur donc j'avais envie d'un bon résultat. Mais je sens que je ne suis pas à mon meilleur niveau, à l'image de tous mes débuts de saison. J'aurais toutefois voulu mieux faire car quand on a travaillé dans l'ombre tout l'hiver et que l'on retrouve le parfum de la compétition, on a forcément envie d'un bon résultat. C'était ma course de reprise. Il n'y a pas de quoi s'alarmer, ni de parler de situation d'échec. Je prends le temps pour voir quelles petites améliorations il y a à faire. Plus que jamais, le maître mot en ce moment, c'est la patience."

Q: Comment expliquer que vous ayez calé dans les deux derniers kilomètres de l'ascension finale samedi ?

R: "Samedi dans la Montagne verte (5,7 km à 10,5 % de dénivelé, ndlr), j'ai manqué de combativité dans le final. J'ai pris un coup de chaud et je me suis démobilisé quand j'ai vu que je ne pourrais pas gagner. J'ai quinze jours pour m'améliorer, pour que ma condition arrive à un premier pic début mars. Toutefois ce n'est pas ma condition qui m'inquiète mais plutôt mes difficultés d'adaptation à la chaleur. A Oman, les facteurs environnementaux m'ont perturbé (il faisait 30 degrés samedi en montagne)".

Q: Vous resterez au chaud, ces prochains jours en disputant l'Abou Dhabi Tour. Avec quelles ambitions ?

R: "J'espère passer un palier la semaine prochaine à Abou Dhabi. Je vais travailler ma condition à l'entraînement mardi et mercredi. On va faire deux grosses séances sous la chaleur. L'idée est de travailler dur avant d'enchaîner par quatre jours de course. C'est ce qui me manque encore: enchaîner les jours de course, pour me mettre dans la difficulté. Je ferai un premier bilan après Paris-Nice. Le parcours est plus dur que les autres années. J'espère y valider le travail effectué cet hiver."

propos recueillis par Benoît NOËL

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