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Tour de France: grosse polémique autour du maillot des Sky lors du contre-la-montre

Le Tour de France tient sa première polémique liée à la combinaison utilisée lors du contre-la-montre de Düsseldorf par quatre coureurs de l'équipe Sky, dont Chris Froome, même si le classement a été confirmé officiellement.

Il leur est reproché par deux équipes (BMC et FDJ) d'avoir utilisé un "ajout aérodynamique" qui serait contraire au règlement. Cet ajout porte un nom: le Vortex. Il s'agit de bandes de petites billes d'air réparties sur les bras et les épaules et qui permettraient d'améliorer l'aérodynamisme et donc le gain de puissance.

D'après le Français Frédéric Grappe, directeur de la performance de la FDJ, de formation universitaire et spécialiste de la performance sportive, les coureurs de Sky auraient tiré un avantage de 18 à 25 secondes sur les 14 kilomètres en contre-la-montre de la première étape. Grappe était particulièrement remonté dimanche au départ de la deuxième étape à Düsseldorf, à l'instar de Fabio Baldato, directeur sportif de BMC.
"Le règlement est très clair, a assuré Grappe à un groupe de journalistes. Il interdit tout ajout d'élément aérodynamique sur la combinaison du coureur. Sky est clairement en infraction".

La réaction de la formation britannique qui compte en ses rangs le premier maillot jaune du Tour, Geraint Thomas (lui aussi équipé de cette combinaison samedi), n'a pas tardé. "Tout est légal et l'équipement a bien sûr été validé par les commissaires. Nous n'aurions pas pris le risque de perdre le Tour dès la première étape en trichant. Nous n'avons pas triché", a déclaré le directeur sportif Nicolas Portal, sur la défensive. "Nous n'enfreignons pas le règlement car le Vortex n'est pas ajouté au maillot, il est intégré, ce qui est différent".

Selon Frédéric Grappe, les bandes de Vortex réduisent de 5% le coefficient de pénétration dans l'air permettant une augmentation de puissance de l'ordre de 24 watts.

Le règlement, manquant peut-être de précision, entretient un flou juridique qu'a reconnu le président du jury des commissaires, le Belge Philippe Marien. "Sur la base du règlement, je ne disposais pas de certitudes juridiques pour interdire cet équipement", a-t-il déclaré, renvoyant la balle en direction de l'Union cycliste internationale (UCI), avant d'ajouter que les résultats de l'étape étaient "validés".

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