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C'est une dépense qui peut peser lourd dans les familles en deuil : celle des funérailles. Il arrive parfois que certaines familles ou amis fassent un appel sur les réseaux ou sur certains sites spécialisés pour constituer une cagnotte pour le paiement des obsèques, ou même parfois, juste pour acheter une gerbe de fleurs.
Sur Leetchi, leader des plateformes de cagnottes en ligne, les obsèques représentent 20 % des cagnottes publiques créées. C'est la deuxième thématique la plus représentée, après les projets solidaires. Les cagnottes consécutives à un décès peuvent atteindre des montants importants. "La cagnotte, c'est un phénomène de société. En ce sens que les familles sont de plus en plus recomposées. (...) Et il y a un deuxième point : en Belgique, malheureusement, celui qui assume les funérailles, il est responsable des dettes du défunt", précise Jean Geeurickx, président de la Fédération Wallonne des entreprises de pompes funèbres.
Pour prendre un exemple, celle lancée pour Jonathan, le policier tué en service à Lodelinsart, a déjà permis de récolter plus de 41.000 euros. À noter que cet argent est destiné à soutenir la famille et non pour payer les funérailles, que les pompes funèbres ont prises en charge.
Des coûts qui augmentent
En raison de l'inflation, les frais d'obsèques ont augmenté, et en particulier l'an dernier. Que cela soit les cercueils, les différents services ou le transport, tous les frais sont concernés. Par exemple, le coût de la messe est passé de 200 (avant janvier de cette année) à 230 euros.
Face à ces coûts importants, existe-t-il un moyen pour faire baisser la facture ? Heureusement oui, comme le précise Jean Geeurickx. "Il y a moyen de rendre cela accessible à tous les budgets. Lorsque les familles n'ont pas trop les moyens, on se passe des faire-part, de certains services qui ne sont pas nécessaires (...) L'essentiel c'est l'accompagnement avec dignité. Ce n'est pas le cercueil".
Sur les réseaux sociaux, les cagnottes en ligne ont, au fil des ans, grossi les fils d'actualité, notamment sur Facebook. De nombreux appels aux dons restent confidentiels, limités aux personnes qui en reçoivent le lien.