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Il y a deux ans et demi, Jonathan apprend qu'il est atteint d'un lymphome anaplasique à grandes cellules de type B. Une maladie au nom barbare pour l'adolescent alors âgé de 14 ans. "J'étais à l'hôpital. J'avais commencé ma première chimio. On m'avait juste dit que c'était un lymphome, mais je ne savais pas que c'était un cancer. C'est ma meilleure pote qui me dit que c'est un cancer. Je dis : 'Maman, c'est un cancer ?'. Et là, je l'ai su."
J'étais complètement crevé dans mon lit
Malheureusement, les multiples cures de chimiothérapie ne suffisent pas. La maladie récidive à plusieurs reprises. L'état de Jonathan s'aggrave et il est alors plongé durant plusieurs jours dans le coma. Son retour à la maison est particulièrement compliqué. "J'étais complètement crevé dans mon lit. J'avais parfois du mal à manger. C'est un peu comme si j'avais un trou de mémoire. Mon cerveau s'est mis en 'off' tellement c'était 'hard'."
Un traitement sous forme de gélules
Dans l'impasse, les médecins lui proposent une nouvelle arme thérapeutique : la thérapie ciblée. Un traitement que le jeune homme supporte bien et qui lui permet de vivre normalement. "Ce sont juste 4 gélules le matin et 4 gélules le soir", détaille Jonathan. Mais s'il se porte bien, la thérapie ciblée peut engendrer des effets secondaires. Jonathan fait l'objet d'un suivi régulier aux Cliniques universitaires de Saint-Luc. Les médicaments pris dans le cadre de la thérapie ciblée visent à éduquer les cellules pour éviter qu'elles ne dysfonctionnent. Un traitement que Jonathan peut prendre pendant deux ans.
La maman de Jonathan : "Tous les jours, je dis merci aux médecins qui sont à la recherche. Tous les jours, j'y pense et je me dis que s'il avait eu cette maladie il y a 5 ans, il ne serait plus là."
Avec la chimiothérapie, nous avons généralement d'excellents résultats dans les cancers de l'enfant
Le jeune homme devra interrompre son traitement l'été prochain. Le docteur Bricard, cheffe du service oncologie pédiatrique à Saint-Luc, espère que la thérapie ciblée sera suffisante. Le lymphome dont souffre Jonathan est rare, encore plus chez les enfants et les adolescents. "Ce sont des thérapies que nous n'utilisons pas encore beaucoup en pédiatrie. Avec la chimiothérapie, nous avons généralement d'excellents résultats dans les cancers de l'enfant." A cela s'ajoute une faible connaissance des toxicités des médicaments.
En-dehors des examens de suivi, Jonathan continue de vivre sa vie normalement. Il dit faire pleinement confiance au corps médical.