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Les étudiants qui campent depuis vendredi dans les couloirs de l'Université de Liège afin de protester contre la destruction de Gaza ont pris possession du hall d'entrée lundi matin, place du XX Août. Ils ont ensuite rencontré vers midi la rectrice de l'établissement dans une ambiance électrique.
Après les universités de Bruxelles et de Louvain-la-Neuve, c'est au tour de l'ULiège d'être la cible du mouvement pro-palestinien. Environ 150 étudiants ont investi le hall d'entrée pour exiger du rectorat un boycott académique des universités israéliennes alors qu'ils occupaient depuis vendredi la cafétéria. Des tentes traînaient d'ailleurs lundi dans les couloirs de l'institution.
Après la demande du rectorat de l'Uliège, les militants ont rédigé un document qui revient sur les liens entre l'université et des acteurs importants du conflit en cours à Gaza, ainsi que sur la responsabilité des universités israéliennes. Ce texte a pour motif de servir de base à une discussion éclairée quant à la rupture des liens avec les institutions de savoir israéliennes.
Les étudiants ont pour objectif de rester sur place tant que leurs revendications n'auront pas été rencontrées, à savoir: "Le recensement, avec transparence totale, de toutes les coopérations passées ou présentes avec les universités et entreprises israéliennes. Un engagement écrit de la part du rectorat pour un boycott total des universités et des entreprises concernées ainsi que la fin des coopérations potentiellement en cours. Et un nouvel appel à un cessez-le-feu".
La rectrice Anne-Sophie Nyssen a peiné à faire entendre sa position face aux assauts verbaux adressés à l'université. Durant une bonne partie de l'entrevue, les étudiants ont en effet scandé divers slogans à grand bruit tels que "Une seule solution, arrêtez l'occupation", "Free Palestinia", ou encore "ULiège, complice".