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Huit ans après le décès de la petite Ciena, la situation dans les crèches a-t-elle changé? "Il n'y a pas eu d'avant/après"

Ce jeudi 21 mars se tiendra le jugement en correctionnelle dans le procès des 3 puéricultrices poursuivies après la mort de Ciena en mai 2016. Pour rappel, les prévenues étaient présentes dans l'établissement le jour où Ciena a été retrouvée sans vie dans son lit. Après ce drame, une question se pose donc : des choses, ont-elles changé dans les crèches depuis la mort de Ciena ? 

Les faits remontent au 9 mai 2016, dans la crèche Dourlet à Charleroi : la petite Ciena, 3 mois, est retrouvée morte dans son lit. Après un premier procès, le tribunal correctionnel a ordonné en juin dernier la réouverture des débats pour tenter d'éclaircir certaines zones d'ombre.

En novembre dernier, ce même tribunal a entendu des médecins et des experts médicaux. Le ministère public, lui, a requis en janvier dernier une peine de deux ans de prison, sans s'opposer à un sursis, contre les trois prévenues. En réponse à cela, les avocats de ces dernières ont sollicité un acquittement en insistant sur la présence d'incertitudes autour du décès. Le jugement est attendu ce jeudi 21 mars.

Avant de connaître le dénouement de cette affaire, il est bon de rappeler comment se passe l'encadrement des enfants au sein des crèches. Il faut savoir que plusieurs normes ont été édictées par l'ONE (Office de la naissance et de l'enfance), pour les quelque 1200 crèches en Fédération Wallonie-Bruxelles, et ce, avant le drame de Ciena. Hakim Demdoum, directeur de la crèche "La maison des enfants" de Nivelles, explique : "On est tenu d'avoir une puéricultrice qui s'occupe de 7 enfants. Ce taux, on doit le respecter à tout prix. On a également un personnel d'encadrement, qui est généralement constitué d'une assistante sociale, d'une infirmière et d'un directeur", précise-t-il. Il explique également que lorsqu'un établissement ne sait pas respecter les différentes mesures demandées, il ferme. 

Pas d'avant/après

Malgré le drame qui a coûté la vie à la petite Ciena, les normes d'encadrement n'ont pas été bouleversées. Cependant, le secteur de la petite enfance a connu une réforme en 2019 pour plus de professionnalisme, comme l'explique la porte-parole de l'ONE, Sylvie Anzalone.

"Il n'y a pas eu d'avant/après. Il y a toujours eu des dispositions légales. (...) Depuis 2019, on est entré dans une réforme qui vise notamment à améliorer la qualité d'accueil. Évidemment, il y a des choses qui ont évolué. Il y a des compétences qui sont attendues du personnel. Par exemple, il y a une obligation d'avoir une formation continue avec un nombre bien précis de jours à remplir", explique-t-elle.
 

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