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L'état de la cathédrale Notre-dame de Tournai inquiète certaines associations. En cause: les infiltrations d'eau causent de gros dégâts à l'édifice, qui est pourtant inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Chantal connaît la cathédrale comme sa poche. Cette bénévole qui accueille les visiteurs s'inquiète des traces d'humidité sur les murs. De l'eau qui vient clairement du plafond. "Ça me rend triste", résume-t-elle dépitée.
Depuis quelques jours, les ouvriers protègent les boîtiers électriques de l'endroit par précaution. L'association de défense du patrimoine "Communauté Historia" s'est penchée sur le dossier. Elle a été alertée par des paroissiens. Selon le président de l'association, la première chose à faire, c'est de "reboucher les trous dans la toiture".
Des travaux onéreux, mais nécessaires pour éviter toute catastrophe à l'avenir. Le site est reconnu patrimoine mondial, il est temps d'agir, estime Virgil Declercq: "On a des risques d'infiltrations qui peuvent endommager les colonnes et la maçonnerie. Mais on a aussi un énorme trou au niveau de la toiture qui fait qu'il y a des infiltrations importantes à ce niveau-là." Le président de l'association va même plus loin: "On a des supports structurels en bois qui sont en train de pourrir et qui laissent se poser des questions sur la stabilité de l'édifice."
La cathédrale est la propriété de la province du Hainaut. Depuis 20 ans, des travaux de très grande envergure sont réalisés et financés par la région wallonne. La partie dont il est question ici devrait être rénovée. On parle de budgets proches de 30 millions d'euros… mais qui ne sont pas encore trouvés.
Accusée de laxisme dans ce dossier, la province se défend: "On intervient régulièrement pour des petites réparations et on a des gros dossiers suivis annuellement, justement pour une restauration concrète de cette cathédrale", affirme François Baton, architecte pour la province.
La province a expliqué vouloir faire de ce dossier une priorité. Elle va d'abord essayer de comprendre la cause précise de ces infiltrations.