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Double meurtre à Jupille: le suspect a avoué les faits, voici ce qu'il a dit au juge

Un homme d'une soixantaine d'années et sa fille de 24 ans ont été tués ce vendredi après-midi à Jupille (Liège). Le principal suspect, un voisin des victimes, s'est présenté lui-même à la police peu après les faits. Il a rapidement été auditionné par les policiers vendredi. Ce samedi, c'était au tour du juge d'instruction de l'interroger. Le parquet nous a précisé les propos de l'individu, condamné en avril dernier pour harcèlement et menace dans un contexte de conflits avec son voisinage.

"Il a expliqué que depuis la condamnation, il se sentait un peu menacé par l'entourage. Ce sont ses propos, qui ne sont pas encore vérifiés. Son voisin l'aurait nargué et il a perdu son sang-froid et tout est parti, comme il dit, en vrille. Il a porté de nombreux coups de couteau, d'abord au père et puis il s'est retourné vers la fille et lui a porté de nombreux coups de couteau... qui n'ont laissé aucune chance aux deux victimes", explique ce samedi Catherine Collignon, premier substitut du procureur du Roi de Liège.

Vendredi, après le double meurtre, plusieurs voisins ont affirmé vivre dans un climat de peur. Des riverains nous avaient indiqués que des plaintes étaient régulièrement déposées contre le suspect depuis des mois. Ce samedi, le parquet réfute ces affirmations. "Depuis la condamnation, il n'y avait plus eu beaucoup de plaintes. Il faut savoir qu'une seule plainte était rentrée, qui était gérée par le parquet. On ne peut pas dire qu'il y avait un conflit avec des plaintes qui étaient déposées tous les jours. Il avait été condamné en avril 2023 pour des faits de harcèlement et de menaces dans le même contexte. Depuis lors, il n'y avait plus grand-chose", confie Catherine Collignon. "On ne peut pas considérer ce dossier-là comme un dossier mineur, mais à part cette condamnation-là, il n'y avait pas d'autre condamnation correctionnelle".

L'homme reconnaît être le responsable du double meurtre. "Non seulement il s'est présenté volontairement au commissariat de police. Il reconnaît les faits, il ne peut pas faire autrement. Il n'a pas exprimé nécessairement des regrets, mais il a effectivement reconnu l'entièreté des faits", conclut le premier substitut du procureur du roi.

L'individu a été placé sous mandat d'arrêt pour meurtre.

Rappel des faits et les réactions des riverains

Les faits se sont produits vendredi en fin de matinée dans la rue des Cannoniers à Jupille. Des voisins ont alerté la police aux alentours de 11h20 après avoir entendu des cris, a expliqué le parquet de Liège. Sur place, les policiers ont retrouvé les corps d'un père et sa fille poignardés à plusieurs reprises. Le sexagénaire, auteur présumé des faits, s'est rendu au commissariat de quartier vers midi, affirmant qu'il était l'auteur des coups de couteau.

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Notre équipe a pu interroger des riverains sur place vendredi. Selon les voisins, cela fait des années que des disputes éclataient régulièrement. Des dizaines de plaintes auraient été déposée contre le suspect arrêté. Les voisins nous parlent d'un homme dangereux. "Il y a eu plus de 80 plaintes. Est-ce que vous imaginez?", confie un habitant. "Apparemment, il n'y a jamais rien eu de fait. Donc aujourd'hui ça se finit en drame", nous dit un autre. "Maintenant j'espère qu'il y aura un suivi pour des choses comme ça. C'est des choses qu'on ne peut pas prendre à la légère", réagit une dame. Ces propos ont été réfutés ce samedi par le parquet.

Dans la cité, l'homme était surnommé "Rambo" car il était souvent habillé avec des vêtements militaires et se montrait très menaçant, nous dit-on.

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Commentaires

3 commentaires

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  • Des dizaines de plaintes auraient été déposée contre le suspect arrêté... Et de nouveau, malgré tout ce gros paquet de plaintes (des dizaines apparemment..!!), nos autorités "si compétentes" auront attendu le drame irréparable..!

    Gérard G
     Répondre
  • Il y a tant de plaintes qui sont déposées à la police et qui ne sont même pas actées. Faut-il rappeler le cas récent de l'étudiante française tuée par un voisin et les plaintes jamais suivies ? Les magistrats semblent peu au courant de la réalité du terrain vécue par la police, manque de moyens, de personnel et paperasserie étouffante...

    Jean Lucet
     Répondre
  • Cela ne m'étonne ABSOLUMENT PAS car 1° on peut se rendre a la police la réponse sera "tant qu'il n'y a pas eût d'épanchement d'hémoglobine (sang) on ne peut intervenir et 2° la pseudo justice ne réagit que si des "migrants ou autres personnes NON BELGES" ne sont impliquées et cela dépend d'une directive de cette crasse d'Europe !

    Charles Poulain
     Répondre