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Tour d'Italie: l'Italien Milan s'impose à Andora, Pogacar reste en rose

Pas de surprise sur la quatrième étape du Giro, arrivée mardi sur la superbe côte de Ligurie à Andora: les sprinteurs ont eu le dernier mot et le plus puissant d'entre eux, Jonathan Milan, a offert à l'Italie sa première victoire sur cette édition 2024.

Le classement général reste inchangé: Tadej Pogacar (UAE) conserve son maillot rose de leader au bout de ces 190 km, disputés partiellement sous la pluie entre Acqui Terme et Andora, avec toujours 46 secondes d'avance sur le Britannique Geraint Thomas et 47 sur le Colombien Daniel Felipe Martinez.

"C'est tellement d'émotion. Remporter une victoire ici, au tour d'Italie, c'est une sensation très forte", s'est félicité le vainqueur du jour, âgé de 23 ans, fils de l'ancien coureur professionnel Flavio Milan.

Cette quatrième étape lui tendait les bras et le sprinteur de Lidl-Trek n'a pas laissé passer sa chance: la dernière descente débouchait sur une longue ligne droite à plat forcément promise à un athlète puissant. Avec son 1,93 mètre et ses 84 kg, celui que la presse italienne a surnommé "Il Gigante di Buja", le géant de Buja, sa ville natale, était le favori au départ.

Il a battu sur la ligne l'Australien Kaden Groves (Alpecin) et l'Allemand Phil Bauhaus (Bahrein).

- Chute et abandon de Girmay -

Terriblement efficace sur la piste, Milan est champion du monde et champion olympique de poursuite par équipe avec l'Italie. Sur la route, il avait déjà remporté une étape du Giro l'an dernier, et ramené à l'arrivé le maillot cyclamen du classement par points.

Le "géant" a toutefois failli se faire souffler la vedette par l'un de ses coéquipiers de l'équipe de poursuite italienne, Filippo Ganna (Ineos), qui a pris le large en force dans le Capo Mele, la dernière petite difficulté à trois kilomètres de l'arrivée.

Malgré ses énormes qualités de poursuiteur et de coureur contre-la-montre, il a été rattrapé à moins de 400 mètres de l'arrivée.

Le sprint s'est malheureusement disputé sans l'un de ses favoris, l'Erythréen d'Intermarché-Wanty Biniam Girmay, victime d'une lourde chute en descente à 67 km de l'arrivée sous la pluie, et contraint à l'abandon.

"Il y a eu de la pluie, c'est Biniam en premier qui commence à glisser", a raconté le Français Damien Touzé (AG2R), qui est également allé au sol, "derrière on ne pouvait rien faire, on a tous été pris dans la chute".

- Calmejane devant -

L'étape a été animée par une échappée partie dès les premiers hectomètres, où s'est tout de suite glissé Lilian Calmejane (Intermarché Wanty), qui avait déjà faussé compagnie au peloton - brièvement - lundi sur la troisième étape.

Les fuyards sont d'abord partis à quatre, avec Francisco Munoz (Polti Kometa), le Sud-Africain Stefan De Bod (EF Education) et... Filippo Ganna, qui avait clairement des fourmis dans les jambes ce mardi.

C'est lui pourtant qui a été le premier à se relever, après avoir constaté que les équipes de sprinteurs n'avaient nullement l'intention de le laisser filer trop loin.

Une fois Ganna récupéré, le peloton a lâché la laisse, et les trois autres ont compté jusqu'à 5 min 30 sec d'avance, à 115 km du but. Mais Calmejane, après avoir gratté de nouveau quelques points du grimpeur au sommet de l'unique difficulté répertoriée de la journée (un troisième catégorie), s'est laissé rattraper à son tour.

Les deux rescapés Munoz et De Bod ont fait de la résistance avant d'être avalés dans les dix derniers kilomètres de l'étape.

Mercredi, la cinquième étape présentera un profil similaire, avec 179 km le long de la côte entre Gênes et Lucques.

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