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Les propriétaires de Borealis, dont fait partie un fonds d'investissement étatique d'Abu Dhabi, ont donné leur feu vert à cet investissement, un des plus conséquent sur les vingt dernières années dans le secteur européen de la chimie. Avec cet investissement, la Belgique peut à nouveau rivaliser avec les États-Unis, le Moyen-Orient et l'Extrême Orient, où d'autres grands complexes pétrochimiques ont vu le jour, tirés par la croissance économique locale et le boum du gaz de schiste. "La croissance des investissements dans le secteur européen de la chimie était plus faible qu'ailleurs, mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'Anvers se profile comme étant la locomotive de l'Europe", explique Thomas Van De Velde qui pilote le projet chez Borealis. "Ce projet fera beaucoup parler de lui. Il mettra Anvers sur la carte du monde", se réjouit aussi Frank Beckx, administrateur-délégué de l'association professionnelle du secteur chimique essenscia.
La nouvelle installation - qui sera construite à Kallo (partie sud de l'embouchure de l'Escaut) - devrait produire à terme 1 million de tonnes de propylène par an. Le propylène sert de base à de nombreux autres produits chimiques, ce qui ouvre la porte à d'autres investissements dans la région. "Cette usine est le premier maillon d'une chaîne de valeur. Sans cette base, la chaîne se construit ailleurs. Aujourd'hui, c'est ici qu'elle pourrait se constituer", ajoute Thomas Van De Velde qui pilote le projet chez Borealis.
La mise en service de l'usine est prévue pour 2022 et devrait créer 100 emplois directs, sans compter l'impact indirect qui est aussi escompté.