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Le président de Huawei a assuré mardi que son groupe était prêt à signer des accords de "non espionnage", au moment où Washington tente de convaincre ses alliés occidentaux d'exclure l'équipementier chinois du déploiement de la 5G sur leur sol.
"Nous sommes prêts à signer des accords de +non espionnage+ avec les gouvernements, y compris le gouvernement britannique, à nous engager à ce que nos équipements respectent les normes en matière de non espionnage", a déclaré Liang Hua lors d'une conférence de presse à Londres.
Le gouvernement américain a interdit à ses agences d'acquérir des équipements de Huawei, craignant que Pékin ne puisse espionner leurs communications et accéder à des infrastructures essentielles du pays si le constructeur chinois se voyait autorisé à développer des réseaux étrangers 5G offrant le transfert instantané de données. Huawei nie ces accusations en bloc.
Mardi également, le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a appelé le Royaume-Uni à garder à l'esprit la sécurité de son réseau mobile alors que le gouvernement britannique étudie une participation de Huawei aux infrastructures 5G du pays.
"Ce qui importe pour l'Otan, c'est que ces décisions (concernant la 5G) soient prises d'une manière qui garantisse la sécurité", a déclaré M. Stoltenberg, lors d'une conférence à Londres.
"Il n'est pas possible de faire l'économie de cette réflexion", a-t-il insisté, avant une rencontre avec la Première ministre britannique, Theresa May.
Au Royaume-Uni, la question divise l'exécutif. Theresa May a donné un premier feu vert, le 23 avril, à une participation limitée de Huawei aux infrastructures 5G lors d'une réunion du Conseil de sécurité nationale, selon une information parue dans le quotidien Daily Telegraph.
Mais le ministre des Affaires étrangères, Jeremy Hunt, a insisté la semaine dernière sur le fait qu'aucune décision n'avait été prise et que Londres "ne prendrait jamais une décision qui compromettrait (sa) capacité à partager des renseignements" avec ses proches alliés.