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Le président palestinien Mahmoud Abbas a menacé jeudi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies de rompre tous les accords conclus avec Israël si le prochain gouvernement israélien tentait de mettre en application une annexion de la Cisjordanie, comme promis par Benjamin Netanyahu.
"Si un futur gouvernement, quel qu'il soit, va de l'avant avec ce plan" d'annexion, "nous abrogerons tous les accords signés" avec Israël et "en finirons avec toutes les obligations qui en découlent", a assuré Mahmoud Abbas. "Nous rejetons entièrement et complètement ce plan", a-t-il martelé.
"Il est de notre devoir de défendre nos droits par tous les moyens possibles, peu importe les conséquences, tout en restant engagés dans l'application du droit international et dans la lutte contre le terrorisme", a précisé le président palestinien, qui avait déjà fait des déclarations similaires en juillet.
Au début des années 1990, Israël et les Palestiniens, dirigés alors par Yasser Arafat, avaient signé une série d'accords de paix sous l'égide des Etats-Unis.
Agé de 84 ans, Mahmoud Abbas a aussi promis devant l'Assemblée générale de l'ONU d'organiser des élections. Les dernières ont eu lieu en 2006 et avaient été remportées dans la bande de Gaza par le Hamas, concurrent du parti Fatah de Mahmoud Abbas.
"A mon retour dans mon pays, je convoquerai des élections locales régulières en Cisjordanie, dans la bande de Gaza et à Jérusalem-Est, et tous ceux qui s'opposeront à ces élections devront répondre de leurs actes devant Dieu et la communauté internationale", a déclaré le président palestinien.
En décembre 2018, il avait déjà promis d'organiser de nouvelles élections palestiniennes dans les six mois.
Au nom d'Israël, le ministre des Affaires étrangères Israel Katz a souligné plus tard à la même tribune des Nations unies que son pays "souhaitait la paix avec tous ses voisins".
Il a aussi appelé les Palestiniens "à cesser de soutenir le terrorisme" et "à revenir aux négociations directes (avec Israël) sans pré-conditions".