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Affaire Delphine Jubillar: les avocats du mari reviennent sur ces éléments qui ont fait basculer l'enquête

Cédric Jubillar a été mis en examen et incarcéré vendredi dernier à Toulouse dans le cadre de l'enquête sur la disparition il y a six mois de son épouse Delphine Jubillar, une infirmière de 33 ans.

Dominique Alzéari, le procureur de la République de Toulouse, avait donné une conférence de presse dans laquelle il a présenté les derniers éléments de l'enquête. Dominique Alzéari a notamment révélé les incohérences que présentent le récit du mari de Delphine, Cédric Jubillar. 

C'est Cédric Jubillar qui avait alerté les forces de l'ordre de la disparition de sa femme, le 16 décembre dernier. A l'arrivée des gendarmes, ce dernier n'a encore alerté personne. Il n'a pas cherché à joindre ses proches ni même Delphine dans les heures qui auraient suivi sa disparition. "Quand les gendarmes arrivent, M. Jubillar est occupé à déclencher une machine à laver pour nettoyer la couette de son épouse, ce qui à 4h50, n'est pas la prochaine chose à laquelle on pense quand son épouse a disparu", avait affirmé le colonel Philippe Coué, de la Section de recherches de Toulouse, lors d'une conférence de presse. 

Cédric Jubillar n'a jamais cherché à la faire disparaître

Dans une interview donnée à La Dépêche, deux des trois avocats de Cédric Jubillar, Me Emmanuelle Franck et Me Alexandre Martin reviennent sur ces éléments présentés par le procureur. "On entend aujourd'hui que cette couette est présentée comme un élément à charge alors même que cet effet n'a nullement été caché et était à la disposition des enquêteurs. Cédric Jubillar n'a jamais cherché à la faire disparaître", assurent-ils. 

Les données récoltées par le podomètre de Cédric Jubillar posent également question. L'homme aurait effectué seulement 40 pas après s'être aperçu de la disparition de sa femme, Delphine. Il a pourtant assuré aux enquêteurs être parti à la recherche de l'infirmière. 

"La présentation du parquet de Toulouse sur le podomètre aussi est fallacieuse", répondent ses avocats à nos confrères de la Dépêche. Avant d'ajouter: "En effet, pour qu'un téléphone enregistre des déplacements humains, encore faut-il qu'il soit allumé et que la personne le détienne. Les médias font leur travail et l'information est forcément tronquée, parfois fausse, en raison de l'intervention du parquet"

Selon la version de Cédric Jubillar, Delphine Jubillar est sortie de la maison le 15 décembre vers 23H pour promener leurs deux chiens, en plein couvre-feu, vêtue d'une doudoune blanche et avec son téléphone portable. Les chiens seraient revenus à la maison sans elle, selon le mari. Réveillé vers 04H par les pleurs de leur fille, Cédric Jubillar se serait alors rendu compte de l'absence de son épouse et aurait téléphoné à des amies de cette dernière habitant le village, pensant qu'elle pouvait se trouver chez l'une d'elles. Il a ensuite appelé la police. 

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