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(Belga) Un député socialiste grec et ancien ministre de la Santé est appelé à "s'expliquer" devant le Parlement grec dans le cadre d'une enquête sur le versement présumé de pots-de-vin par le groupe pharmaceutique suisse Novartis à des responsables politiques, a-t-on appris mardi de source parlementaire.
Andréas Loverdos doit témoigner prochainement devant la Commission parlementaire de déontologie avant que l'Assemblée se prononce éventuellement sur la levée de son immunité parlementaire, selon cette source. Selon l'enquête judiciaire ouverte en mai dernier, Andréas Loverdos, député du parti Mouvement de changement (Kinal) et qui a notamment été ministre de la Santé (2010-2012) et de l'Education (2014-2015), est soupçonné d'avoir touché des pots-de-vin. Leur montant s'élèverait à 200.000 euros, selon une source judiciaire. Au total une dizaine d'anciens chefs du gouvernement et ministres, désignés par des témoins protégés dans une enquête pour l'essentiel américaine, avaient initialement été cités pendant l'instruction de cette affaire. Selon les conclusions de l'enquête, aucun élément incriminant n'a été trouvé pour quatre d'entre eux alors que les six autres personnalités politiques restent toujours sous la loupe de la justice. Outre Andréas Loverdos, parmi ces hommes politiques visés par l'enquête figurent l'ancien Premier ministre conservateur Antonis Samaras, le commissaire européen aux Migrations Dimitris Avramopoulos et Yannis Stournaras, gouverneur de la Banque de Grèce. Novartis est soupçonné d'avoir versé entre 2006 et 2015 des pots de vin à des responsables politiques et à des médecins pour acquérir une position dominante sur le marché grec et écouler des médicaments à prix élevés alors même que des alternatives meilleur marché étaient disponibles. Des estimations judiciaires portent à quelque 3 milliards d'euros les pertes pour les caisses publiques grecques. Ayant déjà payé des millions de dollars aux Etats-Unis, en Chine et en Corée du Sud après sa condamnation dans des affaires de corruption, Novartis a assuré coopérer avec les autorités américaines et grecques dans cette affaire et mener un audit interne. (Belga)