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Le diplomate américain Zalmay Khalilzad et le co-fondateur des talibans Abdul Ghani Baradar, principaux artisans des négociations sur l'Afghanistan auxquelles Donald Trump a mis un terme début septembre, seront tous deux au Pakistan mercredi, a-t-on appris de sources concordantes.
M. Khalilzad "est à Islamabad cette semaine pour participer à des consultations avec ses homologues pakistanais", qui "font suite à des discussions" entre les Etats-Unis et le Pakistan lors de l'assemblée générale de l'ONU la semaine dernière à New York, a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'ambassade américaine au Pakistan.
Le porte-parole des talibans Zabihullah Mujahid a de son côté tweeté que le mollah Baradar "arrivera au Pakistan le 2 octobre" (mercredi) dans le cadre d'une "visite formelle" et pour avoir "des discussions avec des responsables sur diverses questions clé".
On ignorait dans l'immédiat si les deux hommes prévoyaient de se rencontrer, voire de relancer les discussions bilatérales entre Etats-Unis et talibans brutalement interrompues le 7 septembre dernier au bout d'un an de tractations.
Le président américain Donald Trump avait justifié sa décision d'y mettre fin par la mort d'un soldat américain dans un nouvel attentat meurtrier des insurgés à Kaboul.
Le milliardaire républicain avait par la même occasion annulé un sommet secret avec les talibans prévu selon lui le lendemain à Camp David, la prestigieuse résidence secondaire des présidents américains.
Pendant tout le processus de négociations, Zalmay Khalilzad n'avait dévoilé que peu de détails sur "l'accord de principe" qu'il affirmait avoir conclu avec les talibans.
Celui-ci devait permettre un retrait progressif des soldats américains en Afghanistan, en échange de garanties de sécurité, d'une "réduction de la violence" et de l'ouverture de négociations directes entre les talibans et le gouvernement de Kaboul.
Mi-septembre, les talibans s'étaient dits prêts à reprendre les pourparlers. "Les portes sont ouvertes pour des négociations", avait déclaré leur négociateur en chef, Sher Mohammad Abbas Stanikzai.
"Le président a clairement indiqué qu'il ne négocierait pas un accord de paix tant que les talibans poursuivront ces attaques", avait pour sa part indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
L'échec des pourparlers sur l'Afghanistan constitue un revers majeur pour le Pakistan, qui espérait que ses efforts pour amener les extrémistes afghans à la table des négociations seraient récompensés alors qu'il s'empoigne à nouveau avec l'Inde sur la région disputée du Cachemire.
"Ce serait une grande tragédie si ces pourparlers n'avançaient pas", avait déclaré en septembre son Premier ministre Imran Khan. "Nous consacrerons toutes nos forces à cette question."
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