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(Belga) Des pierres déterrées dans un coin pauvre d'Afrique du Sud par des milliers de personnes persuadées qu'il s'agissait de diamants sont en fait du quartz, selon les résultats préliminaires d'analyses présentés dimanche.
Des milliers de personnes, armées de pelles, pioches et bâtons, avaient afflué la semaine dernière sur le flanc d'une colline du petit village de KwaHlathi, situé à plus de 300 km de Johannesburg, dans le Kwazulu-Natal (est). Les premières mystérieuses pierres avaient été déterrées par un gardien de troupeaux. Des photos sur les réseaux sociaux avaient ensuite provoqué l'emballement. Cette folle ruée a fait réagir le gouvernement qui a envoyé des scientifiques et des experts miniers pour collecter des échantillons à des fins d'analyse. Les résultats, annoncés dimanche, ont brisé le rêve de ceux qui croyaient pouvoir s'enrichir ou mettre un terme à leur vie de misère. "Les tests ont révélé que les pierres découvertes dans la zone ne sont pas des diamants", a annoncé le gouvernement local dans un communiqué. "En fait, ce sont des cristaux de quartz", a-t-il poursuivi, notant que la valeur de ces pierres, encore à évaluer, serait "très faible" par rapport à celle des diamants. Selon le rapport d'analyse, la zone où les pierres ont été découvertes est située près d'une roche volcanique appelée dolérite, "qui n'est pas une zone où les diamants sont présents". Les cristaux de quartz sont en outre communs au sein d'un bassin sédimentaire connu comme étant le Supergroupe du Karoo, qui s'étire le long du site. L'afflux de Sud-Africains à la recherche de diamants a "mis en lumière les défis socio-économiques auxquels sont confrontés les gens dans la région", a souligné le gouvernement local. Il a dit vouloir répondre aux problèmes soulevés lors de leur venue, à savoir la qualité des routes et l'accès à l'eau. Parallèlement, le gouvernement a réitéré son appel à la population à quitter le site, citant des risques liés au coronavirus et à la dégradation environnementale. (Belga)