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(Belga) La réforme des aides à l'emploi (APE) fait peser un risque sur de nombreux employeurs et, dès lors, sur de très nombreux travailleurs, a pointé mardi Ecolo après une première analyse de la réforme envisagée par la majorité wallonne.
Portée par le ministre wallon de l'Emploi Pierre-Yves Jeholet (MR), cette réforme prévoit que les aides à l'emploi octroyées aux pouvoirs locaux et aux associations du secteur non marchand soient transférées dans les budgets des ministres compétents. Ces APE concernent quelque 60.000 travailleurs et plus de 4.000 employeurs, principalement dans le secteur non marchand, les communes et provinces, ainsi que l'enseignement, rappellent les écologistes "Si nous sommes positifs par rapport au principe du transfert des aides à l'emploi, nous ne voulons pas que, dans les faits, cette réforme aboutisse à l'affaiblissement ou à la disparition d'associations qui assurent des services de proximité essentiels à la population", explique la députée wallonne Ecolo Hélène Ryckmans. En redonnant le pouvoir aux ministres sur l'attribution des subventions dans leur secteur, "le gouvernement wallon devra garantir l'emploi et veiller à l'équité et à la transparence dans les nouveaux critères d'octroi, sur lesquels rien n'est dit à ce stade", poursuit Ecolo selon lequel "on ne peut remplacer un fait du prince par un autre". Dans ce contexte, il est important que la concertation entre la Wallonie et la Fédération Wallonie-Bruxelles "démarre au plus vite, les secteurs de l'enseignement et de la petite enfance, en particulier, risquant d'être fortement impactés, au moment où la mise en œuvre du Pacte d'excellence demandera des moyens humains supplémentaires indispensables", ajoute le parti. "De façon plus générale, nous craignons que le ministre avance seul, sans concertation non plus avec les pouvoirs locaux ou le secteur du non marchand. Nous serons très attentifs à ce que la réforme ne cache pas un définancement du secteur", conclut-il. (Belga)