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Édouard Philippe a dressé jeudi un premier bilan du quinquennat, refusant de "célébrer un anniversaire" devant "le travail immense" qu'il reste à faire, mais saluant les "bonnes nouvelles" sur le marché du travail.
"On n'a pas fini, le travail est immense, ça j'en ai parfaitement conscience. Je ne me sens pas du tout dans l'état d'esprit de célébrer un anniversaire", a déclaré le Premier ministre sur Europe 1, à l'approche de la date anniversaire de l'élection d'Emmanuel Macron le 7 mai 2017.
"En 2017, les Français ont voulu que ça change. (...) Ils ont donné une majorité très nette au gouvernement, au président de la République pour dire (...) +on sort de trop longtemps d'immobilisme+ (...), donc il faut y aller", a-t-il jugé.
"Le chômage diminue" s'est félicité le Premier ministre, saluant la baisse au premier trimestre 2018 annoncée mercredi (32.100 chômeurs en moins, -0,9%).
Parallèlement à cette baisse du chômage, le nombre de demandeurs d'emploi exerçant une activité poursuit cependant sa hausse. Ces personnes, souvent à temps partiel ou en contrats courts mais qui cherchent un emploi meilleur ou plus durable, sont 2,23 millions au 1er trimestre, soit 1,5% de hausse.
"On ne fait pas de la cosmétique s'agissant des chiffres", a assuré Edouard Philippe. "Les investissements en France progressent, l'image de la France se transforme, le marché du travail peut se fluidifier, tout ça c'est des bonnes nouvelles", a-t-il défendu.
"Est-ce que c'est terminé? Non. Il faut beaucoup travailler", a encore déclaré Edouard Philippe. "C'est pour ça qu'on met en place un énorme plan de formation", a-t-il poursuivi, défendant le "besoin de reformer toute une série de Françaises et de Français pour qu'ils puissent avoir accès au marché de l'emploi".
Le Premier ministre a également fustigé les critiques du patron de son ancien parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, qui a déclaré mardi au Figaro à propos de la première année du quinquennat: "les portefeuilles se vident, les usines se démontent, les mosquées salafistes se construisent".
"Il faut lui reconnaître qu'il est toujours dans la nuance et dans la mesure", a ironisé Édouard Philippe.
Egalement interrogé sur la critique de François Hollande, qui a qualifié mercredi sur TMC Emmanuel Macron de "président des très riches", le Premier ministre a dénoncé "l'amertume" de l'ancien président.
"Je pense que François Hollande est amer, et je pense que l'amertume c'est un poison de l'esprit. Je trouve ça très triste", a-t-il conclu.