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Le président du Centre national de la recherche scientifique, Antoine Petit, a été reconduit dans ses fonctions lors du conseil des ministres mercredi, selon un communiqué du CNRS.
Ce spécialiste de l'informatique, âgé de 61 ans, souhaite mettre à profit son nouveau mandat de quatre ans à la tête du plus grand organisme de recherche français pour mettre "la recherche fondamentale au service de la société", selon ce communiqué.
Créé en 1939, le CNRS emploie 32.000 personnes et compte plus de 1.100 laboratoires de recherche en France et à l'étranger.
Antoine Petit, agrégé de mathématiques et docteur en informatique, en avait pris la tête en janvier 2018. Il dirigeait auparavant l'Inria (Institut national de recherche en informatique et en automatique).
Pour ce nouveau mandat, "une attention particulière sera apportée aux grands défis sociaux, au monde économique, et à l'aide à la compréhension et à la décision", toujours selon le communiqué du CNRS.
L'organisme s'est impliqué dans la préparation de la Loi de programmation de la recherche (LPR), adoptée fin 2020, qui prévoit un investissement de 25 milliards d'euros sur dix ans pour réarmer un système affaibli par des années de sous-investissement.
La LPR a été vivement contestée dans le milieu universitaire et scientifique, ses opposants dénonçant une réforme en "trompe-l'œil" qui fait selon eux peser l'essentiel des efforts budgétaires sur les prochains quinquennats.
Lors de ses récentes auditions devant le Parlement, en vue de sa reconduction à la tête du CNRS, M. Petit a mis en garde les parlementaires sur un risque de "décrochage" scientifique de la France au niveau mondial, faute de moyens suffisants.
Il a considéré que si la LPR "a été une première étape" pour remettre le pays à niveau, pour autant "le compte n'y est pas".