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Deux personnes, dont une écolière, ont été tuées mardi près de Tokyo, dans une attaque au couteau qui a également fait des blessés au moment où une file d'enfants attendaient leur bus scolaire. La tuerie est survenue peu avant 8h00 heure locale dans la ville de Kawasaki, au sud de la capitale japonaise. Les services de secours ont par ailleurs fait état d'au moins 16 blessés
Une fille de 12 ans et un homme de 39 ans ont succombé à leurs blessures, selon Kiyoshi Matsuda, directeur adjoint de l'hôpital où ils avaient été admis, Musashi Kosugi. L'homme "semble être le père d'un des enfants qui se trouvaient sur les lieux", a précisé la chaîne publique NHK, citant la police. Selon les médias locaux, l'agresseur présumé, âgé d'une cinquantaine d'années et apparemment muni de deux couteaux, est également mort des suites des blessures qu'il s'est infligées.
"Je vais vous tuer! ", aurait-il lancé, selon un témoin qui se trouvait dans le parc voisin, interrogé par le quotidien Asahi. Un habitant a raconté avoir entendu des filles hurler alors qu'il venait de se réveiller. "C'est difficile de décrire à quoi cela ressemblait. Ce n'était pas les cris de filles qui s'amusaient, le son n'était absolument pas normal", a confié à l'AFP l'homme de 25 ans, se présentant sous le nom de Matsumoto. Il est sorti de chez lui et a vu un homme en costume allongé dans la rue, ainsi qu'une fille "affalée sur le sol", à hauteur de l'arrêt de bus. "Il y avait aussi cinq ou six filles, et du sang partout", a-t-il décrit.
Sur place, ont rapidement afflué de nombreuses voitures de police, des véhicules de pompiers et des ambulances. Des tentes ont été dressées en urgence pour prodiguer les premiers soins. Parmi les blessés, "une femme d'une quarantaine d'années et trois filles, âgées de 6 ans, souffrent de graves blessures, principalement au niveau de la tête et du cou", a affirmé à la presse Takehito Otsubo, directeur adjoint de l'hôpital où elles ont été admises. Le Premier ministre japonais Shinzo Abe a présenté ses "condoléances" et exprimé sa "grande colère" après cet acte "atroce".