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Le procès des attentats de janvier 2015, suspendu depuis deux semaines après les tests positifs au Covid-19 de trois accusés, reprendra lundi devant la cour d'assises spéciale de Paris, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
La reprise de l'audience était notamment conditionnée aux résultats d'une expertise sur l'état de santé du principal accusé, Ali Riza Polat, qui présentait toujours des symptômes du Covid-19 en début de semaine.
"Je vous confirme que le procès des attentats de janvier 2015 pourra effectivement reprendre le lundi 16 novembre à 9H30, aucune contre-indication médicale ou sanitaire ne s'y opposant plus désormais", a annoncé le président de la cour, Régis de Jorna, dans un message aux avocats de la défense et de la partie civile.
Ali Riza Polat, le seul des accusés présents à être jugé pour "complicité" de crimes terroristes, avait été testé positif le 31 octobre, entraînant une première suspension de l'audience de deux jours.
Cette suspension avait été prolongée après les résultats positifs de deux autres accusés, parmi les dix comparaissant détenus devant la cour.
Les sept autres accusés, testés négatifs une première fois, ne présentaient aucune trace de contamination après un second dépistage, selon des résultats communiqués en début de semaine.
Le procès va donc reprendre là où il s'était interrompu, en pleines plaidoiries des avocats des parties civiles, à deux semaines de la fin prévue.
Une trentaine d'avocats doivent encore plaider pour les victimes jusqu'à mercredi matin inclus.
Le réquisitoire à deux voix du parquet national antiterroriste est prévu mercredi après-midi et jeudi, puis suivront les plaidoiries de la défense, jusqu'au 25 novembre. Le verdict, qui devait initialement être rendu ce vendredi, est désormais attendu le 27 novembre.
Quatorze personnes, dont trois par défaut, sont jugées depuis le 2 septembre pour leur soutien logistique présumé aux auteurs des attentats contre Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge et le magasin Hyper Cacher de Vincennes. Ces attaques avaient fait 17 morts et provoqué une onde de choc internationale.