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(Belga) La motivation à respecter les mesures mises en place pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus commence à baisser, ressort-il d'une étude de l'UGent (Université de Gand) dont les conclusions sont publiées jeudi dans Het Nieuwsblad. Le confinement commence en effet à s'éterniser et, malgré les chiffres encourageants des hôpitaux, il y a peu de chances que cela change dans l'immédiat. Aujourd'hui plus que jamais, il faut cependant persévérer, insistent des experts.
"La motivation à respecter les mesures diminue légèrement, chez les jeunes et les moins jeunes", explique le professeur et psychologue du développement Maarten Vansteenkiste (UGent). "La cause est probablement la durée du confinement. Notre attention se relâche après presque quatre semaines." Dans le même temps, il y a peu de perspectives, constate-t-il. "Quand les écoles rouvriront-elles ? Pourrai-je reprendre le travail bientôt ? Pourrai-je revoir mes petits-enfants bientôt ? Aucune décision n'est prise.". Plus de 10.000 personnes ont rempli le questionnaire de l'UGent sur le bien-être en période de quarantaine. La très grande majorité d'entre elles se conforme encore volontairement aux règles imposées car elles pensent que c'est nécessaire pour la santé publique. Mais leur nombre est en baisse. Si 81% étaient volontairement motivés au début des mesures, ce chiffre est désormais de 76%. Un autre groupe de répondants se sent plutôt obligé d'obéir et respecte la distance sociale pour éviter les critiques ou les amendes. Pour Maarten Vansteenkiste, cette différence de motivation permet de prévoir comment la population adhérera aux mesures à l'avenir. "Plus il y a de pression, plus il y a de résistance et plus vite on abandonne", résume-t-il. Il demande dès lors au gouvernement de mieux expliquer la logique qui sous-tend certaines mesures. La clarification de la manière dont le déconfinement progressif se passera peut également aider à rester motivé. (Belga)