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Des dizaines de véhicules ont pris le départ mercredi à Bayonne et Nice de "convois de la liberté", inspirés d'un mouvement lancé au Canada pour protester contre les restrictions sanitaires, déterminés à rejoindre Paris, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Dans le port basque, aux sons de klaxons, d'applaudissements et d'une sono, des voitures, des fourgons et des motos, mais pas de camion, ont pris la route en espérant rejoindre la capitale vendredi.
Un autre convoi s'est élancé mercredi de Nice, avec quelque 200 personnes à bord de voitures, de fourgonnettes ou de motos, selon un photographe de l'AFP.
A Bayonne, rassemblées sur le parking d'un supermarché, une centaine de personnes a attendu le départ donné à 14H00 en partageant café, thé et gâteaux, sous un ciel bleu éclatant.
"Je suis là aujourd’hui pour défendre la liberté des Français et la démocratie", a expliqué Nathalie, 52 ans.
Le pass vaccinal, sujet au coeur de la contestation, "est une aberration", a déclaré Eyhande Abeberry, Bayonnais de 52 ans, qui se désolait de ne pas pouvoir partir. "Mais le coeur y est!".
Elizabeth, d’Anglet, n'est pas partie non plus -"ça demande une certaine préparation"- mais elle "soutient la cause". "Je veux juste être libre de faire ce que je veux, de me déplacer et me soigner comme je l'entends", a-t-elle souligné.
Infirmier ayant dû arrêter son travail car non vacciné, Steven, 39 ans, a fait part de sa déception: "Quand il a fallu être responsable, j'ai travaillé pendant les trois confinements. J'ai attrapé le Covid-19 au travail. Avant, j'étais un héros de la nation maintenant, je ne suis même plus un citoyen. Je ne comprends pas comment on est passé de l'un à l'autre".
Avant le départ de Bayonne, une porte-parole a dicté les consignes: "Il faut que ce mouvement soit pacifique. Je compte sur vous !".
Un peu plus au nord, à Castets (Landes), quelques dizaines de personnes, dont des gilets jaunes, ont servi de comité d'accueil au convoi bayonnais, rejoints par des véhicules venus de Pau.
Une trentaine de véhicules, dont deux camions sans remorque, a ensuite fait route vers Bordeaux, escortés par la gendarmerie.
Une cagnotte de soutien voyage avec le convoi pour aider les participants à payer leur carburant jusqu'à Bruxelles, point de rendez-vous espéré des "convois de la liberté" à l'échelle européenne.