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Nulle part ailleurs, la charge publique sur le travail n'est aussi élevée qu'en Belgique. C'est ce que montre à nouveau un classement de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'organisation des pays industrialisés. La charge fiscale a en outre augmenté en 2022, pour la deuxième année consécutive.
Pour un célibataire sans enfant disposant d'un salaire moyen en Belgique, elle s'élevait ainsi à 53% l'an dernier. En 2021, cette charge fiscale était de 52,6%. La Belgique est le seul pays industrialisé où plus de la moitié du salaire brut est prélevée.
Les deuxième et troisième places sont occupées par l'Allemagne (47,8%) et la France (47%). Aux Pays-Bas, la charge fiscale d'un célibataire sans enfant n'est que de 35,5%, ce qui est légèrement supérieur à la moyenne de l'OCDE (34,6%).
Les célibataires sans enfants sont également beaucoup plus taxés en Belgique qu'une famille à revenu unique avec deux enfants. Pour cette dernière, avec un salaire moyen, la charge fiscale en Belgique est de 37,8%, alors que la moyenne de l'OCDE est de 25,6%. La différence avec un célibataire est de 15,2 points de pourcentage.
Un ménage avec deux salariés ayant des enfants voit, quant à lui, 45,5% de son salaire déduit de ses revenus, soit le pourcentage le plus élevé de tous les pays de l'OCDE. Les deuxième et troisième places sont occupées par l'Allemagne (40,8%) et la France (40,7%). La moyenne de l'OCDE est de 29,4%.
Depuis plus de 20 ans, l'Organisation des pays industrialisés mesure la charge fiscale pesant sur le travail en établissant un classement du "coin fiscal", c'est-à-dire la différence entre ce qu'un travailleur coûte à un employeur et ce qu'il reste en net à ce travailleur. La différence revient à l'État sous forme de cotisations patronales et salariales et d'impôt sur le revenu.