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La pénurie de main-d'œuvre reste à des niveaux très élevés en Belgique, selon le nouveau baromètre de ManpowerGroup publié mardi. Ainsi, 80% des employeurs belges éprouvent des difficultés à remplir leurs postes vacants, ressort-il de l'enquête réalisée en janvier dernier par le consultant RH auprès de 510 entreprises.
En 2021, en pleine crise du coronavirus, les pénuries de talents atteignaient des niveaux historiques, s'établissant à 83%, un pourcentage jamais observé en Belgique en 15 ans. Deux ans plus tard, malgré le ralentissement du rythme des embauches, la situation est presque toujours aussi critique, puisque 80% des employeurs peinent à pourvoir leurs postes vacants tandis que près d'un cinq (17%) affirment même éprouver de grosses difficultés à trouver les bons profils.
La Wallonie est particulièrement affectée avec 84% des employeurs qui s'échinent à trouver la perle rare, tandis que les pénuries frappent 80% des employeurs à Bruxelles et 76% en Flandre.
Les profils IT & Data (20%), Engineering & Technique (18%) et Sales & Marketing (18%) se retrouvent en tête des fonctions les plus difficiles à pourvoir.
Selon le dernier baromètre des perspectives d'emploi de ManpowerGroup, les employeurs belges prévoient de ralentir le rythme des embauches au cours du 2e trimestre 2023. La prévision nette d'emploi - c'est-à-dire le différentiel entre le pourcentage d'employeurs prévoyant d'embaucher et celui de ceux prévoyant de licencier -, calculée par le groupe RH, atteint +18%, soit une baisse de cinq points par rapport au premier trimestre où un ralentissement des embauches était déjà pronostiqué. Il s'agit également d'une diminution de 16 points par rapport au deuxième trimestre de 2022.