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La Russie et la Chine inquiètent les exportateurs belges, alors que les tensions géopolitiques constituent désormais le risque numéro un aux yeux de ces entreprises, rapporte L'Echo jeudi.
Le constat émane de l'assureur crédit Credendo (anciennement le Ducroire) et il fait suite à la tension croissante qui s'installe dans les relations internationales, en particulier à l'égard de la Russie et de la Chine.
Si la Russie est sous régime de sanctions, la Chine a significativement augmenté ses importations en provenance de Russie, ce qui pourrait l'exposer au risque de sanctions secondaires de la part des pays occidentaux. Or pour les entreprises européennes, le marché chinois compte beaucoup plus que le marché russe.
Credendo juge toutefois peu probable à court terme le scénario d'une invasion militaire de Taïwan. "Si cela devait être le cas, l'impact macroéconomique serait d'une magnitude beaucoup plus importante que celle provoquée par la guerre en Ukraine", estime Raphaël Cecchi, risk manager chez Credendo.
Les tensions géopolitiques s'étendent au-delà du périmètre de la Russie et de la Chine. "Des pays comme l'Iran, l'Arabie saoudite, la Turquie ou l'Inde se montrent très assertifs et continueront à l'être à mesure que l'on bascule vers un nouvel ordre mondial multipolaire. Ces pays risquent de s'exposer également à des sanctions s'ils cherchent à contourner les sanctions à l'égard de la Russie", indique Pascaline della Faille, risk manager chez Credendo.