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Les Belges devraient faire plus d'exercices pour améliorer leur santé financière. Plus d'un quart des familles (28%) sont "en mauvaise santé financière", selon une étude menée par Deloitte en collaboration avec l'Université de Gand et Argenta. Pour ces ménages, joindre les deux bouts reste une mission complexe. D'autres familles, 36% des sondés, sont "financièrement fragiles" et ne disposent que d'une épargne limitée pour faire face à l'avenir.
"Nous sommes inquiets car il ne s'agit pas d'un épiphénomène. Le défi est grand", a commenté Kasper Peters (Deloitte), lors de la présentation de cette étude menée en novembre auprès de 4.000 Belges. Il précise que l'enquête ne concerne pas uniquement la pauvreté. "Des gens disposant d'un revenu de 3.000 euros peuvent aussi être financièrement fragiles s'ils ont le sentiment de ne pas contrôler leur situation financière."
La problématique doit être appréhendée de façon holistique. "La santé financière implique l'équilibre entre six domaines sous-jacents: les revenus, les dépenses, l'épargne, les emprunts, la planification et les compétences. La santé financière existe lorsqu'une personne a le sentiment d'avoir le contrôle nécessaire pour répondre confortablement à ses besoins et obligations financiers actuels, et être en mesure de se constituer la sécurité financière nécessaire pour poursuivre ses objectifs de vie (futurs)", explique Deloitte.
C'est surtout en matière de planification qu'il y a des progrès à faire. "Près d'une famille belge sur deux ne fait aucun projet au-delà d'un mois et plus d'un tiers ne fait aucun projet financier pour l'avenir de sa famille."
Deloitte plaide pour le développement d'un large écosystème reprenant différents acteurs, tels les banques, les employeurs, l'enseignement, le secteur associatif, et les autorités, afin d'améliorer la santé financière des Belges.