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"C'est la quatrième année consécutive que la proportion des ménages déclarant avoir de grandes difficultés financières grandit", s'alerte mardi Testachats à la lecture de son baromètre annuel.
L'organisation de consommateurs a lancé ce baromètre en 2018. Depuis, il mesure via un indice global la capacité des ménages à faire face à leurs dépenses dans six domaines: logement, mobilité, alimentation, soins de santé, culture et loisirs, et éducation. Cette dernière édition montre que l'indice global est en baisse pour la deuxième année de suite, passant de 53,7 en 2021 à 52,1 l'an dernier. Selon cet indice, on rencontre de grandes difficultés financières en dessous du seuil de 33,1 et on vit confortablement au-dessus de 57,1.
Les principaux secteurs d'activité pour lesquels les ménages ont éprouvé des difficultés financières en 2022 sont les dépenses liées à l'alimentation (+7%), au logement (+6,1%) et à la mobilité (+4%), selon le baromètre.
L'an dernier, 41,4% de la population s'estimait en confort financier (contre 46,3% un an plus tôt), 53,3% indiquaient rencontrer des difficultés financières ponctuellement (49% en 2021) et 5,4% disaient éprouver des grandes difficultés financières (4,7% un an plus tôt).
Les prévisions des consommateurs pour l'année en cours sont en outre plus sombres que jamais, selon l'organisation. Plus de la moitié (50,2%) s'attendent à une détérioration de leur situation financière, tandis qu'à peine 8,2% pensent qu'elle va s'améliorer.
"Notre baromètre montre que la crise actuelle a renforcé encore un peu plus les inégalités, les familles les plus touchées par la perte de pouvoir d'achat étant les familles monoparentales, les familles dont un membre a perdu un emploi et les ménages basés à Bruxelles", détaille Julie Frère, porte-parole de Testachats.