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Les communes de Wallonie et de Bruxelles ont inscrit une forte hausse des dépenses ordinaires dans leur budget 2023 en raison du choc financier de l'an dernier d'une ampleur inégalée depuis des années. Elles prévoient cependant cette année une hausse tout aussi soutenue de leurs recettes via le mécanisme d'indexation, ressort-il de l'étude des finances locales 2023 présentée jeudi par Belfius.
Dans les deux Régions, les communes ont bénéficié de l'effet 'one shot' de recettes fiscales supplémentaires liées au changement de calendrier de versement des additionnels IPP par le SPF Finances qui leur permet de comptabiliser deux mois supplémentaires.
Dans la seule Wallonie, les communes ont également pu bénéficier des prêts dits "Oxygène" sollicités par certaines villes en difficulté financière notamment pour couvrir les charges des pensions.
Selon Belfius, celles-ci continuent de constituer une épée de Damoclès pour les années à venir, les pouvoirs locaux étant le seul niveau de pouvoir à devoir financer intégralement les pensions de leur personnel en hausse sensible pour les prochaines années.
Autre donnée qui a permis jusqu'ici d'absorber les chocs liés à la pandémie, à la guerre en Ukraine et aux conséquences financières de la crise énergétique: les réserves financières qui ont toutefois diminué sensiblement et dont le niveau ne permettrait pas d'endiguer un nouveau choc significatif.
Globalement, les communes wallonnes affichent dans leurs budgets 2023 un boni de 35 millions à l'exercice propre et de 321 millions à l'exercice global.
A Bruxelles, ces montants sont respectivement de 8 millions et 65 millions d'euros.