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Le géant bancaire français BNP Paribas a annoncé jeudi un bénéfice net en repli de 9,2% sur un an au deuxième trimestre, à 2,8 milliards d'euros, freiné par l'évolution de la politique monétaire, les marchés d'actions et l'immobilier.
Le produit net bancaire (PNB), équivalent du chiffre d'affaires pour le secteur, ressort en plus légère baisse (-1,5%), à 11,4 milliards d'euros.
La banque réalise au deuxième trimestre "une très bonne performance qui reflète la solidité de notre modèle diversifié", s'est cependant félicité le directeur général Jean-Laurent Bonnafé, cité dans un communiqué.
BNP Paribas illustre sa capacité à "répondre aux besoins de ses clients particuliers, entreprises et institutionnels dans toutes les phases du cycle économique", assure-t-il.
La hausse des taux d'intérêts mais surtout la fin des prêts géants bon marché accordés par la Banque centrale européenne pèsent sur les comptes de la banque.
"L'impact extraordinaire de l'ajustement des couvertures" liées à ce type de prêts, dits TLTRO, ampute le résultat avant impôts de 430 millions d'euros entre avril et juin, explique BNP Paribas.
La banque de financement et d'investissement a vu son chiffre d'affaires baisser de 2,3% à 4 milliards d'euros sur le trimestre.
Le revenu des métiers d'investissement, d'assurance et d'épargne a stagné (+0,3%) à 1,4 milliard d'euros, pénalisé par un "net ralentissement des activités transactionnelles et de promotion" immobilière.
Les banques commerciales (France, Belgique, Italie...) rassemblées avec les métiers spécialisés tels que le leasing automobile avec Arval ou le paiement avec Nickel et Floa, font meilleure figure avec une progression de leur activité de 3,3% à 6,8 milliards d'euros.
Le bénéfice de BNP Paribas engrangé depuis janvier s'élève déjà à 7,2 milliards d'euros (+46,9%), en comptant les 4,4 milliards d'euros records du premier trimestre obtenus grâce notamment à la cession de la filiale américaine Bank of the West.