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Salah Abdeslam n'a pas voulu répondre aux questions des enquêteurs et des juges d'instruction belges car il était en état de choc après son arrestation le 18 mars 2016 à Molenbeek-Saint-Jean. C'est ce qu'il a expliqué mercredi après-midi devant la cour d'assises chargée de juger les attentats à Bruxelles du 22 mars, alors qu'il était interrogé sur les raisons de son mutisme.
"Tout d'abord, c'est un droit que j'ai et que j'ai fait valoir", a soutenu l'accusé. Il a aussi évoqué une convalescence très difficile après avoir été blessé à la jambe par un tir policier lors de son arrestation. "Le traitement qu'on m'a donné à ce moment-là était impitoyable."
Salah Abdeslam et Sofien Ayari, arrêtés ensemble le 18 mars après avoir fui lors de la fusillade de la rue du Dries à Forest trois jours plus tôt, avaient tous deux gardé le silence pendant les interrogatoires menés dans le cadre de l'enquête sur les attentats en Belgique. Tous deux ont nié avoir un lien avec ces attaques, ce qu'ils ont d'ailleurs répété mercredi devant la cour d'assises, et avaient alors invoqué leur droit de garder le silence.
Interrogé sur la raison de ce mutisme, Salah Abdeslam a répondu que "c'était une très bonne question". "Je me suis renfermé sur moi-même", a-t-il développé. Et puis, il y a la médiatisation qui s'ajoute et qui m'a fait passer pour ce que je n'étais pas. Si vous regardez le procès et l'image qu'on donne de nous et que vous discutez avec nous, vous verrez qu'il y a quand même un contraste."