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L'accusé Ali El Haddad Asufi ne présente pas la personnalité d'un "grand délinquant", ont relevé mardi, devant la cour d'assises de Bruxelles qui juge les attentats du 22 mars 2016, un trio de psychiatres et psychologue. Ceux-ci avaient analysé le cas du Berchemois afin d'estimer si l'homme ne présentait pas de trouble psychologique le rendant inapte à être jugé.
Pour aborder cette question, les trois professionnels ont rencontré l'accusé au début de son incarcération, et l'un d'eux une seconde fois en 2022 pour une réévaluation à la demande de la présidente de la cour d'assises.
Ali El Haddad Asufi a décrit aux experts une enfance "banale au sein d'une famille dite sans histoire". Il présente également un développement affectif et sentimental courant, tout comme l'ont été sa scolarité et son parcours professionnel, ont relevé les experts mardi.
Concernant sa personnalité, le trentenaire présente une "capacité de transgression", qui le rend capable d'outrepasser certaines règles. "Les règles sont là, mais on peut en sortir parfois", a résumé un des trois professionnels. "On n'a pas à faire à un grand délinquant, mais il peut s'écarter de certaines règles."
Le trio a également décrit quelqu'un d'organisé, qui a confiance en lui, qui a la capacité de s'affirmer et de s'opposer à autrui, mais aussi une personne ayant le contact facile.
Quant au risque de passage à l'acte violent, les experts l'ont récemment jugé faible.
À la deuxième entrevue, Ali El Haddad Asufi se montrera déprimé car fortement affecté par ses conditions d'incarcération.